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Programme de la Fédération ProNaturA France pour le Grenelle de l'environnement

POUR UNE ECOLOGIE HUMANISTE ET UNE PROTECTION ANIMALE NON VEGETARIENNE

"Avoir confiance en l'Homme. Lui donner les moyens de participer concrètement à la protection de la nature et des animaux".
La fédération ProNaturA France milite pour une conception raisonnable, humaniste et non anthropomorphiste de la protection des animaux et de la biodiversité (voir présentation ci-jointe). Elle rassemble plus de 200 000 membres et touche, par ses revues associées, plus de 3 millions de lecteurs, acteurs de la protection de la nature et des animaux.
1) Écologie humaniste et protection animale non anthropomorphiste
À l'initiative de plusieurs associations, dont ProNaturA France, des scientifiques - agronomes, anthropologues, biologistes, juristes, philosophes, sociologues, vétérinaires - spécialistes à divers titres des animaux, ont élaboré un texte fondateur intitulé " Pour des relations équilibrées avec la nature et les animaux " (ci-joint).
Ce texte définit ce que peut être une écologie humaniste et, envers les animaux, une attitude de juste milieu : ni animaux " machines " ni animaux " sujets de droit ", mais des animaux objets de devoirs de la part de l'homme, devoirs qui doivent être définis selon une conception non anthropomorphiste, mais humaniste et scientifique de la protection animale, sous peine de dommages sociaux et économiques, voire écologiques, qui risquent de se révéler, à terme, préjudiciables aux animaux eux-mêmes. Ce texte traduit en outre les conceptions de la majorité silencieuse des Français et des membres de la communauté scientifique française.
2) Statut juridique des animaux et réglementations diverses : mesurer les effets et résultats de chaque texte avant d'en créer d'autres.
En 2005, le Garde des Sceaux a demandé à Mme Suzanne Antoine un rapport sur un changement de statut juridique des animaux.
En recommandant d'accorder aux animaux, alors reconnus en tant que "biens protégés", "êtres sensibles dont les souffrances ne doivent plus être permises", "bénéficiant d'un droit à la vie", une quasi-personnalité juridique, et en donnant aux juges le soin de dire si telle pratique ou méthode d'élevage est synonyme de souffrance ou pas, le rapport Antoine vise à donner, aux associations extrémistes de protection animale à buts végétariens, des possibilités d'attaquer devant les tribunaux tous ceux qui ne partagent pas leur point de vue, et, par là, de ruiner des secteurs entiers de la production animale comme l'élevage des lapins en clapier et pas en garenne, l'interdiction des chapons, des poulets de Bresse ou du Gers élevés en épinette, la production de foie gras, les courses de lévriers, de taureaux, de chevaux, ou encore les expositions-concours d'animaux, soi-disant générateurs de souffrances, etc. - tous ces secteurs et d'autres étant déjà fragilisés par des réglementations exagérées et tatillonnes,
Voir, ci-joint, l'analyse du " rapport Antoine " par des scientifiques.
Pendant la campagne électorale, le Président de la République a regretté la dangereuse manie de réglementer tout et n'importe quoi et permanence, et d'empiler des réglementations mal conçues, qui très souvent brident le dynamisme de la France. On peut faire beaucoup de mal avec une réglementation mal conçue. Il est courageux de s'en rendre compte et de le dire.
Comme s'y est engagé le Président de la République, il conviendra de mesurer régulièrement les effets de chaque réglementation existante, avant d'en ajouter d'autres.
Par ailleurs, la conception de toute nouvelle réglementation devrait recueillir l'avis non seulement des associations de protection animale à buts végétariens et véganiens, mais aussi des associations de protection animale à buts non végétariens et non anthropomorphistes.
3) Reconnaissance et sauvegarde de la biodiversité domestique
Alors que, selon un rapport récent (décembre 2006) de la FAO, 20 % des races animales sont menacées d'extinction et que, sur plus de trente espèces de mammifères et d'oiseaux d'élevage, seulement quatorze (comme la vache Prim Holstein ou la poule Isabrown) assurent 90 % des apports alimentaires de source animale, la reconnaissance et la sauvegarde de la biodiversité domestique constituent une impérieuse nécessité, qui requiert la mobilisation de toutes les compétences et de toutes les énergies.
À cette fin, nous préconisons qu'au lieu de culpabiliser en permanence les citoyens, on leur donne la possibilité d'agir concrètement pour la sauvegarde de leur environnement et des espèces menacées. Nous proposons que les particuliers puissent participer concrètement à la sauvegarde d'espèces, variétés ou races animales rares ou menacées, en s'associant à des programmes de sauvegarde menés par des scientifiques et des associations (voir la présentation résumée du projet de CSE : Contrats de sauvegarde d'espèces ou races rares par l'élevage). Certaines espèces, disparues dans la nature, ont en effet été sauvées uniquement grâce à l'élevage amateur (bernache d'Hawaï, sarcelle de Laysan, etc.). Les parcs zoologiques et les fermes conservatoires n'étant pas assez nombreux pour effectuer ce travail seuls, leur action est utilement complétée par celle des éleveurs amateurs. C'est, d'un coup, 8 millions de personnes qui seront intéressées et verront leur travail de sauvegarde enfin reconnu et valorisé.
En outre, à côté d'une agriculture quantitative, il est urgent de favoriser une agriculture qualitative qui permette la sauvegarde de la diversité génétique et des variétés ancestrales, partie intégrante de notre patrimoine historique et culturel. La diversité des variétés anciennes d'animaux et de végétaux des terroirs, et ses mille saveurs, en créant de nouveaux débouchés, pourrait être à l'origine d'exportations et de richesse pour l'agriculture de demain.
C'est pourquoi nous préconisons l'instauration d'une " prime à la biodiversité " pour les agriculteurs qui acceptent d'élever une ou plusieurs de ces races ou variétés anciennes et rares d'animaux et de végétaux qui font partie intégrante de la biodiversité.
4) Vaccination contre la grippe aviaire et la fièvre aphteuse
Sans prétendre s'immiscer dans le problème au plan scientifique, ProNaturA a été choquée, comme une bonne partie de l'opinion publique, par les honteux massacres de millions d'animaux liés à la lutte contre la fièvre aphteuse et l'influenza aviaire. A priori, seule la vaccination permettrait d'éviter qu'ils ne se reproduisent.
Il est toutefois des maladies pour lesquelles la vaccination est couramment pratiquée, mais sans être accessible à tous les éleveurs, spécialement les éleveurs d'espèces rares ou de races anciennes, parce qu'il n'existe pas de vaccins disponibles en petits nombres de doses (1, 10 ou 50 doses) et qu'il s'agit d'élevages à petits effectifs. En effet, les fabricants produisent uniquement des vaccins par 1000 doses pour les élevages industriels. Le coût de dépôt d'un nouveau dossier d'AMM - plusieurs centaines de milliers d'euros - les dissuade évidemment de remédier à cette situation.
La dispense de dépôt d'un nouveau dossier d'AMM pour changer le dosage et des incitations financières pourraient permettre au fabricants de produire des vaccins à petits dosages permettant aux particuliers de protéger la santé de leurs animaux. Protéger la santé des animaux et l'élément premier d'une politique de bien-traitance animale bien pensée.
5) Application abusive du principe de précaution
Ces dernières années, sous prétexte que des oiseaux sauvages sont morts de la grippe aviaire dans un département français (ce qui se produit régulièrement, sans conséquences, depuis des dizaines d'années et se produira sans doute encore longtemps), des mesures d'interdiction de toutes les foires et expositions-concours d'oiseaux et de d'animaux de basse-cour ont été prises, mesures qui ont réduit à néant de nombreux élevages d'espèces rares ou de races anciennes, qui sont étroitement dépendants de la circulation des sujets reproducteurs.
La Cour de Cassation vient d'ailleurs de condamner l'Etat pour application abusive du principe de précaution.
Le principe de précaution doit connaître certaines limites et de doit pas servir à faire disparaître des espèces et races à faibles effectifs et menacées d'extinction.
En ce sens, les espèces et races rares devraient pouvoir être vaccinées contre toutes les maladies pour lesquels un vaccin existe.
6) Une politique innovante de lutte contre les abandons d'animaux
Beaucoup trop d'animaux, et notamment de chiens, sont abandonnés parce que leurs propriétaires n'ont, lors de l'achat, aucune idée précises des besoins des animaux et des contraintes que cela implique.
ProNaturA France propose de s'appuyer sur les sociétés canines régionales pour organiser des "demi-journées de formation" , avec des éleveurs, des éducateurs canins et des vétérinaires.
Comme cela se pratique déjà pour d'autres espèces (oiseaux, etc.), les participants recevraient une attestation de formation, ainsi qu'une liste de contacts permettant de poser des questions par courriel pour continuer à assurer une bien traitance à leur animal et le rendre heureux.
En matière de protection animale, comme ailleurs, il existe malheureusement des extrémistes. Mais il facile de les reconnaître : leurs "propositions" manichéennes sont presque toujours des interdictions.
Leurs discours sont misérabilistes et on y décèle une haine de l'être humain. Ils sont des fanatiques de l'hyper réglementation.
La fédération ProNaturA France vise, au contraire, par des politiques incitatives et de formations, à permettre à l'être humain de s'améliorer et de participer.

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