En France, il existe plus de 4 millions d'éleveurs familiaux de loisirs, dits "amateurs" (du latin "amare" aimer). Les Rencontres "Animal et société" ne peuvent pas passer sous silence un tel phénomène.
Les éleveurs amateurs sont souvent injustement attaqués par certaines associations de protection à buts véganiens, qui leur reprochent d'être à l'origine de la disparition de certaines espèces ou de bio-invasions.
Dans un Etat démocratique, le principe du contradictoire impose qu'on donne la possibilité à celui qui est attaqué de fournir les preuves de ce qu'il avance.

Les CSE seraient un moyen pour les éleveurs amateurs de prouver leur efficacité dans la sauvegarde des races et espèces rares ou à faibles effectifs.
Proposition d'actions : écologie humaniste : création des CSE pour associer les particuliers à la sauvegarde des races et espèces menacées ou à faibles effectifs

Alors que, selon un rapport récent (décembre 2006) de la FAO, 20 % des races animales sont menacées d'extinction et que, sur plus de trente espèces de mammifères et d'oiseaux d'élevage, seulement quatorze (comme la vache Prim Holstein ou la poule Isabrown) assurent 90 % des apports alimentaires de source animale, la reconnaissance et la sauvegarde de la biodiversité domestique ou sauvage constituent une impérieuse nécessité, qui requiert la mobilisation de toutes les compétences et de toutes les énergies.

À cette fin, nous préconisons qu'au lieu de culpabiliser en permanence les citoyens, on leur donne la possibilité d'agir concrètement pour la sauvegarde de leur environnement et des espèces menacées. Nous proposons que les particuliers puissent participer concrètement à la sauvegarde d'espèces, variétés ou races animales rares ou menacées, en s'associant à des programmes de sauvegarde menés par des scientifiques et des associations (voir la présentation résumée du projet de CSE : Contrats de sauvegarde d'espèces ou races rares par l'élevage). Certaines espèces, disparues dans la nature, ont en effet été sauvées uniquement grâce à l'élevage amateur (bernache d'Hawaï, sarcelle de Laysan, etc.).
De très nombreuses autres sont sauvegardées par les éleveurs familiaux de loisirs.
Les parcs zoologiques et les fermes conservatoires n'étant pas assez nombreux pour effectuer ce travail seuls, leur action est utilement complétée par celle des éleveurs amateurs. C'est, d'un coup, 4 millions de personnes qui seront intéressées et verront leur travail de sauvegarde enfin reconnu et valorisé.