Sous-classe : Ratites
Ordre : Struthioniformes
Famille : Struthionidés
Genre : Struthio
L'autruche exige beaucoup d'espace et de liberté, elle est actuellement à la mode et de nombreux élevages s'installent aux quatre coins de l'exagone. Des particuliers pour l'ornement, mais aussi des agriculteurs soucieux de se diversifier en font l'acquisition.
Il n'est pas dans les habitudes d'AVIORNIS d'envisager l'aspect financier concernant l'élevage des oiseaux en général. Pour l'autruche, nous y ferons cependant parfois allusion.
Avant de continuer ce texte, nous pensons qu'il est utile de tempérer l'engouement de certains qui veulent se lancer dans l'élevage
intensif de cet oiseau et de recommander la prudence.
En 1990 l'autruche était très recherchée par tous ceux qui voulaient en entreprendre l'élevage, de ce fait ses cours avaient atteint
des prix plafonds. Nous voici en 1996, elle est toujours recherchée, mais sa valeur marchande n'est déjà plus la même qu'il y a 6 ans.
Nous mettrons donc en garde tous les nouveaux acquéreurs désireux d'acheter des reproducteurs en âge de reproduire.
Il se pratique actuellement des prix des plus fantaisistes frisant parfois la malhonnêteté. Récemment une personne nous a
communiqué une facture, suite à l'achat d'un couple d'autruches de 4 ans, s'élevant à un montant de 80 000 francs, vous avez bien
lu, le couple a bien été payé 8 millions de centimes. C'est à notre avis beaucoup trop cher pour des oiseaux qui sont bien souvent
: non sélectionnés. Sous prétexte que dans l'autruche tout peut se commercialiser : plumes, peau, viande, oeufs, il ne faut pas être
dupe et ne pas céder à toutes les propositions.
Les sous-espèces
Parler de l'autruche n'est pas le reflet de la réalité, il vaudrait mieux en parler au pluriel puisqu'il en existe plusieurs
sous-espèces, dont malheureusement les effectifs dans la nature sont parfois très peu nombreux. Elles ont pour nom :
- L'autruche d'Afrique du Nord (Struthio camelus camelus) qui est l'espèce nominale (en voie de disparition) ;
- L'autruche des Somalies (Struthio c. molydophanes) ;
- L'autruche des Masais (Struthio camelus massaïcus) ;
- L'autruche d'Afrique du Sud (Struthio camelus australlia) ;
- L'autruche d'Arabie (Struthio camelus syrianus).
La description
Si c'est le plus grand de nos oiseaux vivant sur terre, un mâle avoisine les 2 mètres et peut attraper une feuille au bout
d'une branche à 2,60m sans sauter. C'est aussi le plus gros, puisque certains sujets adultes peuvent atteindre un poids respectable
compris entre 120 et 150 kg.
Est-ce cette masse importante, est-ce la faiblesse de ses ailes aux muscles atrophiés, ou tout simplement le goût pour la course à
pied qui a fait de l'autruche - qui , il y a encore quelques millions d'années volait et qui maintenant ne vole plus ? Peut-on
incriminer son squelette sur lequel le bré-chet contrairement aux autres oiseaux n'existe pas ?
Les scientifiques à ce sujet, divergent mais tous sont unanimes pour affirmer que jadis : bien que leur taille et leur poids furent
supérieurs à ceux d'aujourd'hui, les autruches volaient.
Une hypothèse laisse à penser que le continent africain qui les reçu était alors très fortement boisé. Ne pouvant décoller et
difficilement atterrir, leur poids leur Interdisant de se percher dans les arbres, elles furent obligées de devenir essentiellement
"terrestres" et d'apprendre à se servir de leurs longues pattes pour échapper aux nombreux prédateurs vivants en Afrique.
Description
Ses pattes aux métatarses très allongés, terminés par deux doigts dont seul l'interne est munis d'une sorte d'ongle ou de sabot,
lui donnent la possibilité d'atteindre des vitesses élevées pouvant atteindre et même dépasser 70 km /h. Une telle vitesse
bien entendu ne pouvant être soutenue qu'un court instant, mais courir à 35 ou 40 km heure pendant près d'une demi-heure ne
lui fait pas peur. Résistante et endurante, effectuer de longues distances sous des températures accablantes ne la gène en rien.
Les ailes réduites et impropres au vol, servent de stabilisateur. La tête petite et aplatie est portée par un long cou. Le plumage
est volumineux.
Sa nourriture
Sa vue est extraordinaire, elle peut distinguer un objet à plus de 10 km de distance, grâce à la largeur de ses yeux
(garnis de cils à la paupière supérieure qui lui confère 350% de plus de résolution que chez l'être humain.
Dans la nature elle devient adulte à l'âge de trois ans, reste fertile pendant plus de 40 ans et peut atteindre l'âge de 70 ans
Omnivores, elles passent la majeure partie de leur temps à se nourrir. Elles consomment toutes sortes de végétaux, ainsi que
les feuilles des arbres qu'elles peuvent atteindre. Les graines, les fleurs, les fruits, les bourgeons, les insectes et surtout
les criquets présents dans certaines régions d'Afrique sont très appréciés. Les petits rongeurs et les lézards complètent le menu.
Pour faciliter la digestion, graviers et cailloux sont absorbés en quantité.
Pour hydrater une aussi volumineuse carcasse, elles doivent se désaltérer quotidiennement ; chose pas toujours possible en milieu
désertique ou semi-désertique. Elles font alors une surconsomation de plantes grasses et de fruits pour compenser en partie
le manque d'eau (6 litres d'eau leur sont nécessaires quotidiennement).
La reproduction
Les autruches sont des oiseaux grégaires vivants en bandes regroupant plusieurs dizaines de mâles et de femelles jusqu'à
la période de la reproduction. A cette époque, les mâles commencent alors leur parade nuptiale ; se gonflant, déployant leurs ailes,
toutes les parties dénudées du corps devenant rouges sous l'effet de l'excitation. Les femelles n'ont alors que l'embarras du choix,
ce sont elles qui choisissent leur partenaire.
Souvent monogame, l'autruche est également polygame, c'est ce qui explique le très grand nombre d'oeufs que certains explorateurs ont parfois signalé lors de la découverte de nids, 60 à 70 oeufs ont été observés à plusieurs reprises.
La ou les femelles pondent en principe toutes les 48 heures jusqu'à concurrence de 8 à 10 oeufs chacune. Rares sont les nids dans
lesquels se trouvent plus de 24-26 oeufs, la moyenne étant d'environ 20. Le mâle couve dès la fin de l'après midi jusqu'au petit
matin où il est remplacé par la femelle dominante. Les oeufs sont retournés plusieurs fois par jour à l'aide des pattes.
La durée de l'incubation est de 38 à 42 jours.
A ce sujet, une étude avait donné l'explication suivante : dans les familles à femelles multiples, il existe en général une femelle
dominante, qui elle, pond 8 à 10 oeufs, les autres n'en pondraient qu'environ la moitié, soit 4 ou 5. Dans le cas de couples monogames,
les femelles auraient la possibilité d'effectuer une ponte supérieure, c'est à dire de 10 à 14, voir même un peu plus.
Le poids d'un oeuf varie entre 1 kg. et 1,5 kg. A l'intérieur, le jaune pèse environ 250 g. La coquille qui est très résistante est
d'un blanc crémeux parsemée de traces jaunâtres.
A la naissance, les petits se ressemblent, il n'existe pas de dimorphisme sexuel entre-eux. Lorsqu'ils quittent le nid sous la
surveillance des parents, ils se mettent en quête de nourriture. Dès les premiers jours ils consomment gravier et petits cailloux,
tentant d'attraper insectes et lézard. Il leur arrive souvent de s'éloigner, réprimandés par leurs parents, ils regagnent vite
la protection de ces derniers.
Comme chez les flamants roses, les eiders ou les tadornes de Belon, il arrive que les jeunes soient regroupés dans des"crèches" de
50 à 60 autruchons sous la surveillance d'un couple où parfois même d'un seul mâle.
Les petites autruches ont à peu près le même comportement que nos jeunes canetons ou nos jeunes faisandeaux. Face au danger,
pendant leurs premiers jours de vie, elles se tapissent ou se dissimulent au sol pendant que leur père tente d'éloigner le ou
les prédateurs.
Les plumes d'autruches
Utilisées depuis le temps des Pharaons, c'est véritablement au 19 ème siècle qu'elles furent recherchées en grandes quantités.
La mode et la grande couture d'une part, les danseuses de
cabaret d'autre part, devenaient de grandes consommatrices de ces ornements. Pour obtenir ces plumes, il fallait absolument sacrifier
l'oiseau. Avant l'arrivée des Européens et de leurs armes àfeu sur le continent africain, les prélève-ments effectués pouvaient ê
tre considérés comme raisonnables. Ensuite devant la diminution et la rareté des oiseaux sau-vages et une demande toujours croissante,
l'idée de faire de l'élevage en captivité fut envisagée.
En 1838, la première ferme d'élevage vit le jour en Afrique du Sud. Après quelques balbutiements dus principalement à la seule méthode
naturelle qui était employée alors (l'incubation artificielle
n'étant pas encore envisagée). D'après ce que l'on sait, elle fut mise au point et développée pour les oeufs d'Autruches par un
dénommé Arthur Douglas vers 1870 dans une exploitation de Grahamstow au Cap de Bonne Espérance, grâce à l'utilisation d'un incubateur
spécialement mis au point pour des oeufs aussi volumineux.
Un recensement au siècle dernier en Afrique du Sud, donnait en 1865 :
80 Autruches détenues en captivité, dix ans plus tard en 1875, 32 000 sujets étaient répertoriés et en 1888 le chiffre de 450 000
était atteint.
En 1878, des colons f rançais se trouvant en Algérie, eurent l'idée de faire ce que, quelques années auparavant, les éleveurs
Sud-africains avaient fait. A leur tour ils créèrent des élevages principalement orientés vers la semi-liberté. A
cette époque, il parait même que les plumes provenant d'Afrique du Nord étaient les plus recherchées.
Statut
Les populations d'autruches sauvages sont de nos jours très menacées, elles ont pratiquement disparu des régions semi-désertiques
qu'elles fréquentaient autrefois. On ne les rencontre plus que dans les parcs nationaux et dans les réserves.
Celle d'Afrique du Nord a pratiquement disparu, celle d'Arabie, n'existe plus. C'est uniquement grâce à la captivité que
l'on peut encore enregistrer 40 000 Autruches vivant dans des fermes d'élevage en Afrique du Sud.
Il est donc difficile d'évaluer le nombre d'oiseaux sauvages vivants sur le continent africain. Il existe cependant quelques populations
naturelles en Namibie et au Zimbabwe, mais c'est au Botswana que se trouve le plus grand nombre de sujets sauvages, ceci pour
le sud de l'équateur. Au nord quelques groupes vivent encore, mais pour combien de temps ? on les rencontre au Niger, au Tchad, au
Soudan, ainsi qu'en Somalie et en Ethiopie. Au Kénia elle survit grâce aux parcs nationaux.
Cette diminution peut en partie être imputée à la chasse. Tuer une Autruche rapporte au chasseur une masse de viande non négligeable
variant de 35 à 40 kg. Les oeufs sont également ramassés par certaines tribus africaines. Un seul oeuf peut servir au repas de
plusieurs personnes puisque sa contenance équivaut à environ 24 oeufs de poule. Les coquilles elles, sont parfois transformées en
bijoux, notamment en Mauritanie où broyées grossièrement, elles sont malaxées avec du sable durant des jours et des jours pour
polir leurs contours. Ensuite les morceaux arrondis sont percés et montés en colliers.
L'Afrique, tout au moins certaines de ses régions, est parfois victime de feux de brousse très dévastateurs, si les adultes peuvent
en réchapper, les jeunes et les oeufs n'ont eux, guère de chances....
Le marché
L'élevage de l'Autruche en vue de la commercialisation est actuellement bien établi en Afrique du Sud, en Namibie, en lsraël et aux
États Unis. En Europe, la palme revient sans doute aux Pays-Bas, bien que sa population (humaine) soit inférieure à la population
française, on compte environ 5 fois plus d'éleveurs qu'en France. En 1992, un recensement faisait ressortir l'existence de
10 éleveurs agréés dans notre pays, alors qu'il y en avait à la même époque 50 en Hollande, (pays ou passe virtuellement tout le transit mondial pour les Autruches d'élevage). Ces chiffres sont certainement à mul-tiplier par 10 pour être le reflet de la situation actuelle dans les deux pays, ils ne tiennent pas compte des oiseaux détenus dans les parcs animaliers.
Aux États Unis, il y a des élevages, principalement au Texas et en Oklahoma, avec plus de 5 000 têtes d'Autruches.
Ces chiffres en provenance d'outre atlantique, sont parfois contestés par les spécialistes européens.
En Israël, des milliers d'Autruches fournissent une industrie entièrement tournée vers l'exportation, notamment vers l'Europe.
En Afrique du Sud, un marché à l'exportation est orienté vers la plume
de haute qualité, peaux et viande sont également exportés.
En Belgique, pays pourtant dix huit fois plus petit que la France, depuis huit ans l'élevage de l'Autruche y est reconnu et sert
l'industrie et le commerce.
Actuellement les éleveurs f rançais ont un retard de 10 ans sur les U S A et de 5 à 8 ans sur les autres pays de la C E E les plus
avancés dans ce domaine. On ne peut que regretter cet état de fait. Seul FRANCE Autruche avec une production de 9 000 oiseaux en
moyenne et par an, fait figure de leader sur le marché européen.
Les produits que fournissent les autruches sont : la peau, la plume, la viande, et les oeufs.
Le cuir fourni par la peau et les
pattes est très résistant, beau et souple.
La plume est utilisée dans la fabrication de costumes de scène, en décoration, en haute couture etc...
La viande, 40 kg en moyenne par oiseau, elle contient presque deux fois plus de protéines que la viande de boeuf, moins de calories et moins de cholestérol.
Les oeufs : deux possibilités sont offertes : vendus à des accouveurs ils serviront à perpétuer l'espèce ou agrandir le cheptel.
Vidés, peints, décorés ou ciselés, ils seront commercialisés en boutique.
Les ongles, polis, ils ont l'aspect de l'onyx et peuvent s'utiliser en joaillerie.
Des études médicales sont actuellement en cours en vue d'une future utilisation de l'huile, des tendons et de la rétine.
Elevage en captivité
Comme on l'a vu, il reste actuellement 4 sous-espèces d'Autruches vivant sur terre. Trois ont été "créées" pour l'élevage.
Communément appelées: à nuque rouge, à nuque bleue, et noire du Cap. Elles sont issues de différents croisements entre camelus camelus
et camelus australis.
La ponte dans l'hémisphère nord commence à la mi mars et se termine en août-septembre. Lorsque les oeufs sont ramassés quotidiennement,
la période de ponte se prolonge de quelques semaines.
L'incubation artificielle
Les oeufs sont prélevés chaque soir lorsque le nid n'est pas protégé par l'un des parents. A cette époque de l'année un mâle
d'autruche peut s'avérer dangereux, il peut même à l'extrême, d'un coup de patte, tuer un homme. Une habitude à prendre,
c'est de distribuer la nourriture en fin de journée, ce qui oblige le mâle à quitter le nid pour s'alimenter, et laisse (en principe)
le champ libre au soigneur ou à l'éleveur.
Une fois ramassés, les oeufs seront aseptisés puis stockés dans une pièce ou la température varie peu : 14 - 15° C
avec une hygrométrie de 45 à 50 %, placés sur du sable ou sur un lit de graines avec 2 retournements par jour et ce pendant
une période n'excédant pas 15 jours. Ils seront ensuite mis en incubateur.
La durée de l'incubation : 41 - 44 jours sous une température moyenne de 36,2°C. Lhumidité relative sera fonction de la perte
de poids des oeufs, elle avoisinera les 35 à 40 %. Trop d'humidité cause bien souvent des oedémes qui sont fatal à l'autruchon
au moment de sa naissance. Une hygrométrie inférieure, provoque une déperdition d'eau trop importante, au moment de l'éclosion,
le petit aura donc des difficultés à s'extraire de son enveloppe et à percer la coquille, dans bien des cas, il périra avant de
pouvoir s'extraire.
On peut décomposer l'incubation en 3 phases :
- 1) du 1er au 10ème jour; température : 36°2 - hygrométrie : 25% si possible( plus sec que l'air ambiant)
- 2) du 1lème au 39 éme jour; température : 36°2 - hygrométrie : 40% en moyenne
- 3) à partir du 39 éme jour : éclosoir ; température 36°5 - hygrométrie : 70 % environ.
Le mirage des oeufs se fait à partir du 10ème jour, puis ensuite tous les 8 à 10 jours. En phase finale, ils sont mirés quotidiennement
de façon à
déterminer le moment de la pré-éclosion, c'est à dire le jour où les petits percent la poche à air. A ce stade, ils sont retirés de
l'incubateur pour être mis dans un éclosoir, la poche d'air vers le haut.
Il faudra parfois aider les petits à sortir de la coquille en prenant d'infinies précautions.
De la naissance jusqu'à l'âge de 4 jours, les petits peuvent rester dans l'éclosoir sans boire ni manger. La température de l'appareil
sera baissée progressivement de 36 à 30°C. Au 5ème jour les petites autruches seront placées sous ampoule chauffante.
Les 2 premiers jours on leur distribuera de la verdure composée de salade et de carottes hachées. Dès le 7 éme ou 8 ème jour,
un aliment spécifique pour autruchons sera mis à leur disposition. Des maisons d'alimentation animales comme Fauna food ou Mazuri en commercialisent. On veillera à ce qu'ils n'en consomment pas trop. Les autruchons sont souvent victimes de problèmes de pattes, une surconsoma-tion d'aliment ne pourrait que favoriser ce phénomène et également fatiguer le foie.
On utilisera : un granulé démarrage dont le taux de protéines est inférieur à 15%, il sera distribué jusqu'au 90ème jour environ.
A titre indicatif, une jeune autruche de 10 kg consommera en moyenne 450g/jour. Il n'y a aucun inconvénient à
ce que les jeunes mangent leurs crottes. Certains élevages recommandent même de démarrer l'alimentation avec des
crottes d'adultes légèrement séchées afin "d'ensemencer" le tube digestif.
Au delà de 90 jours, les jeunes recevront un granulé entretien à 16% de protéines.
Les adultes en période de reproduction auront à leur disposition un ali-ment dosé à environ 18,5 %. Ils en consommeront plus ou moins
2 kg par jour.
Nous ne pouvons que recommander de lire et de suivre les indications portées sur les sacs d'aliments (qui diffère parfois d'une maison
à une autre) en fonction de l'âge et de la destination des animaux.
Couvaison naturelle
On peut très bien laisser couver les parents et suivant le résultat obtenu, on reconduira cette solution ou on choisira
la méthode artificielle en fonction des résultats. Cette façon de faire ne peut être envisagée que pour des particuliers,
qui ne cherchent qu'un divertissement et non une rentabilité. Il ne faudra pas perdre de vue l'agressivité du mâle qui risque
de se développer à la naissance de ses petits. Élevés par leurs parents les autruchons semblent avoir moins de problèmes de
pattes que ceux "produits" par des incubateurs.
Les reproducteurs
Inconvénients
Avec ce qui précède, on vient de le voir ; élever des Autruches n'est pas aisé dès lors que l'on recherche une certaine rentabilité.
De plus, les éclosions artificielles sont souvent l'objet de complications et un grand nombre d'autruchons se retrouvent
à la naissance avec des problèmes de pattes qui parfois leur sont fatal.
La cause ?
- est-ce un problème lié au mode d'incubation ou à l'alimentation ? sur ce dernier point, il semble que la recherche en
la matière ait encore fort à faire.
Couple, trio ou autre
Plusieurs solutions peuvent être envisagées, placer ensemble un mâle et une femelle, un mâle et 2 femelles , un mâle et 3 femelles.
Il est possible également de placer ensemble plusieurs mâles et plusieurs femelles, si cette solution n'est pas très usitée,
il parait pourtant que chez certains, cela donne des résultats (que nous n'avons pu vérifier). Pour cette dernière solution
(contraire aux normes) il faudra en permanence observer le comportement des mâles, certains peuvent se supporter,
d'autres pas du tout. Une règle s'impose: ne jamais mettre ensemble 2 mâles à caractère dominant.
L'enclos (voir normes officielles)
La surface du ou des enclos doit être de belle taille 2 000 m2 minimum pour un couple. Si ce couple est détenu pour l'agrément,
sur une surface deux fois plus grande, on pourra espérer y "implanter" une herbe de prairie ce qui apportera un cachet supplémentaire.
Quelque soit la surface que vous leur accorderez, il faudra prévoir une clôture de 2m de haut.
N'oubliez pas la force que ces oiseaux possèdent dans leurs pattes. Un grillage à moutons n'est pas suffisant, il ne résisterait
certainement pas longtemps. Du treillis soudé ferait mieux l'affaire mais les autruches pourront s'y blesser en passant leurs pattes
à travers, qu'elles auront ensuite bien du mal à extraire. Cependant, imaginons que vous possédiez déjà un terrain clôturé par une
clôture du genre grillage à moutons, n'allez pas la démonter, gardez-là et construisez une seconde clôture à l'intérieur de la première,
qui sera constituée de fils de gros diamètre tendus horizontalement à 30 cm les uns des autres. Cette solution évite que les autruches
passent leurs pattes entre les mailles des grillages et ne se blessent, comme on vient de le voir précédemment.
Le grillage que vous aurez conservé servira à empêcher que des chiens ou des jeunes enfants pénètrent à l'intérieur.
Suivant la nature du terrain on établira une "gravière"dans un angle sur quelques mètres carrés, on y mélangera graviers et cailloux
sur une épaisseur de 10 à 15cm. Ailleurs une surface de sable et de terre fine sera destinée aux bains de poussière que ces oiseaux
aiment prendre.
Un abri fermé sur trois côtés les protégera des intempéries. (voir normes)
La législation
Struthio camelus figure à l'Annexe I de la Convention de Washington suivi par le signe suivant : + 213, ce qui veut dire
que seules sont concernées par cette annexe : les populations de l'Algérie, du Burkina Faso, du Cameroun, du Mali, du Maroc, de
la Mauritanie, du Niger, du Nigéria, de la République centrafricaine, du Sénégal, du Soudan et du Tchad.
Cependant toutes les espèces et variétés d'autruches sont considérées comme non domestiques dans le cadre de l'application des
dispositions législatives et réglementaires du livre II du code rural relatif à la protection de la nature. En conséquence leur
élevage impose que le responsable soit titulaire d'un certificat de capacité pour l'entretien de ces oiseaux, "l'établissement" étant
soumis à autorisation préfectorale d'ouverture avant la mise en place des spécimens.
NORMES OFFICIELLES PRESCRITES PAR LE MINISTERE
DE L'AGRICULTURE ET LE MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT concernant les élevages d'autruches
de O à 21 jours :
de 22 à 90 jours :
de 91 jours à 2 ans ou à l'abattage :
Reproducteurs : 1 mâle et X femelles.
Clôture : |