Page mise à jour le 11 février, 2010
SUISSE : des avocats pour animaux bientôt institués ?
Le 7 mars 2010, les électeurs
suisses se prononceront sur une question pour le moins inhabituelle :
« Faut-il obliger chaque canton suisse à instituer un avocat pour les animaux
? ».
Le débat fait rage dans la presse helvète. Et en réalité bien plus loin.
Cependant, peu de personnes comprennent les enjeux réels qui se cachent derrière
cette question : humanisme contre véganisme.
Pour la philosophie véganienne, l’Animal est l’égal de l’Homme et à ce titre, il
a les mêmes droits, y compris le droit à la vie.
Si on suit cette logique, l’Animal est, comme l’Homme, un sujet de droits et
donc il peut voir ses droits défendus en justice par un avocat ou une
association.
En Suisse, le code civil reconnaît que les animaux ne sont pas des choses, mais
il ne les reconnaît pas encore comme des personnes.
Comment y parvenir ? Très simple : si les animaux ont des avocats pour défendre
leurs droits, ils deviennent de fait des personnes juridiques, des sujets de
droits.
Et voilà comment par un moyen détourné « politiquement correct », les véganiens
arrivent en douceur à faire passer ce qu’ils voulaient.
Bien évidemment, si les conséquences réelles avaient été expliquées, les
citoyens auraient compris les dangers.
Aussi la plupart de ceux qui soutiennent ce projet se sont bien gardés de
présenter les conséquences réelles. Le prétexte avancé est donc que l’avocat
aura un rôle dissuasif.
Un peu gros non ? Mais il paraît que plus c’est gros, plus ça passe.
En réalité, cette demande de pouvoir représenter les droits des animaux en justice n’est pas nouvelle.
En France aussi, des associations de protection des animaux à buts véganiens ont
demandé à ce que l’animal puisse attaquer en justice son propriétaire si
celui-ci ne respecte pas son « bien-être ». Quand on sait que l’Académie
vétérinaire de France elle-même considère que le bien-être est un terme
subjectif et qu’il n’est pas susceptible d’être défini scientifiquement, on
peut comprendre à quelles dérives cela pourrait mener.
Il serait tout à fait possible pour des associations à buts végétariens de
harceler les particuliers, éleveurs de loisirs.
En effet, si vous êtes attaqués en justice, il faut se défendre en prenant un
avocat.
Même si vous gagnez, le traumatisme d’être attaqué en justice et sali
verbalement, reste. Par ailleurs, il faut payer votre avocat et cela coûte
parfois très cher.
Si vous ne prenez pas d’avocats, vous perdez, car en face les véganiens en ont
des spécialisés, donc redoutables. Et leurs associations se rempliront les
caisses de dommages et intérêts.
Le but est toujours le même : décourager l’élevage de loisirs par tous les
moyens et s’opposer à la domestication des animaux, assimilée par les
végétariens idéologiques à de l’esclavage.
Voilà une occasion en or.
Le Peuple suisse n’y verra-t-il que du feu ?
En tout cas, pour une fois, des hommes et femmes politiques se sont montrés
courageux en osant affronter le politiquement correct et ont prévenu des
conséquences.
La Ministre de l’économie, Doris Leuthard, a souligné que cette initiative était
inutile puisqu’un service spécialisé dans la protection des animaux était déjà
chargé de poursuivre pénalement les infractions intentionnelles à la loi et la
Ministre a estimé qu’il est plus efficace de mettre l’accent sur l’information
et la prévention de la maltraitance.
Exactement ce que fait tous les jours la fédération ProNaturA France en donnant
aux débutants et aux passionnés d’animaux toutes les informations nécessaires
pour bien loger, bien nourrir et bien comprendre leurs animaux. (En résumé,
c’est donner à l’Homme les moyens de s’améliorer. C’est cela l’Humanisme. Car
l’Homme, au sommet de la chaîne alimentaire a des devoirs et des
responsabilités.)
Quant aux sévices et actes de cruauté, c’est le Parquet qui s’en occupe.
Vouloir instituer un avocat pour défendre le bien être est donc un faux
prétexte.
Une dernière preuve pour les
sceptiques : un ami zurichois me relate ce qui suit:
"Dans
le canton de Zurich, il y a déjà un avocat des animaux. La semaine dernière, il
a dénoncé un pêcheur. Tout cela parce que ce dernier relatait dans un journal
local combien de temps il avait dû lutter avec un brochet d'un 1,20 mètre de
longueur avant de l'avoir mort dans son bateau."
Avec un avocat de ce genre par
canton, le harcèlement judiciaire pourrait être permanent.
« L'avocat des animaux est donc bien le moyen de faire basculer la société vers le véganisme et le végétarisme idéologique».
Réponse à la question le 7 mars.
Jean-Claude PERIQUET