Sur ces gigantesques monticules abandonnés, la nature a quelque peu repris ses droits, une végétation
hétéroclite s'est mise à pousser, d'abord des herbes folles se sont installées, puis quelques arbustes
buissonnants et arbres communs à la région tel que le saule cendré, le frêne, le bouleau verruqueux,
l'aubépine, l'épine-vinette et le genêt sauvage constituent en général la flore de ces lieux abandonnés.
Petit à petit la nature reprend ainsi que la vie pour la faune sauvage, au fil des années qui passent,
nombreuses sont les espèces revenues s'installer dans ces lieux jadis austères ; ce fût d'abord
quelques lapins ou campagnols, taupes et mulots chez les mammifères, ce qui fit le bonheur de
quelques petits rapaces diurnes ou nocturnes, on pouvait voir les faucons crécerelle en vol stationnaire
à l'affût de leur repas puis à la nuit tombée entendre le cri
de quelques chouettes ou hiboux survolant d'un vol léger et silencieux ces espaces encore quelque peu
désertiques à la recherche de leur pitance.
les années passant la végétation pris le dessus, elle nous apporta son lot de petits volatiles en tous genres, c'est avec grand plaisir et beaucoup de patience que l'on peut observer et entendre le gazouillis de nos amis ailés. Nombreuses sont les espèces présentes, on a pu en recenser plu-sieurs dizaines tel que mésange, merle, grive, tourterelle des bois, verdier, tarin des aulnes, chardonneret, etc., etc.
Mais je vais vous parler de celle que l'on nomme communément chez nous, la Grisette. Voilà, qu'après de
longs moments d'observation, je me demandais quel était cet oiseau au plumage brun rosé, au bec
fin et à la gorge blanchâtre que j'avais remarqué, c'est un oiseau assez vif
qui se déplace fréquemment.
Ayant pris mon mal en patience, je décidais de m'équiper en
conséquence afin de mieux l'observer. Après plusieurs jours d'observation à la jumelle, toujours au
même endroit, je le revis percher sur la cîme d'un arbuste, poussant sa sérénade avec un chant râpeux ;
mais voilà, nous devons être attentifs afin de ne pas le confondre avec ses cousines auxquelles
elle ressemble beaucoup ; je ne citerai que la fauvette des jardins qui est un petit oiseau brun
au bec court et à la tête ronde ou la fauvette babillarde un peu plus petite,
mais l'on ne la différencie que par la teinte grise du manteau et le blanc de la poitrine beaucoup
plus marqué chez cette dernière.
Un seul regret :je n'ai pas eu la chance de découvrir son
lieu de nidification, car elle confectionne son nid dans des buissons bien touffus.
Description Fauvette grisette (Sylvia communis) Fauvettes (Sylvinae, Muscipidae). Taille : 14cm. Voix : Le chant est un bavardage grinçant et râpeux. Plumage : Brun-gris, les ailes sont bordées de brun- rouge, calotte grise chez le mâle, poitrail rose et gorge blanche, souvent gonflée : calotte brune chez la femelle, poitrail chamois et gorge blanche moins prononcée. Pattes et base du bec couleur paille ou rosé. Habitat : Taillis, haies, ronces et buissons épais. Nidification : 4 à 5 oeufs vert-pâle tachés de brun-olive, dans une coupe d'herbes sèches et de brindilles bien dissimulée. Alimentation : Insectes, baies, semences mi-mûres. Localisation : Toute l'Europe saut l'extrême Nord, niche égale-ment dans l'Est jusqu'en Sibérie centrale, également en Afrique du nord. C'est un migrateur qui hiverne en Afrique tropicale : la grisette est l'espèce la plus répandue et la plus prolifique. |