Décret n° 2008-1216 du 25 novembre 2008
relatif au certificat vétérinaire prévu à l'article L. 214-8 du code rural NOR: AGRG0825706D
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l'agriculture et de la pêche, Vu le code rural, notamment ses articles L. 214-6 à L. 214-8, Décrète :
Article L214-6
Article L214-8 |
ECOURTAGE DE LA QUEUE : BIENTOT LE TRIOMPHE DE L'ECOLOGIE EXTREME SI
TOUS LES ELEVEURS NE SONT PAS SOLIDAIRES
Peter Squires Council of Docked Breeds www.cdb.org
Join or renew membership online at www.cdb.org/join
Introduction à l'article de Peter SQUIRES : Ne rencontrant jamais d'opposition ni de contradicteurs, nos adversaires vont de victoires en victoires et au rythme actuel on est en droit de se demander à quelle date ils obtiendront l'interdiction de la circoncision et du percement des oreilles chez les humains, dont on sait que ces pratiques culturelles sont considérées par nombre de ces hypersensibles comme d'horribles mutilations . Le Conseil des races écourtées (CDB) fait campagne pour protéger la liberté de choisir l'option d' écourter la queue du chien. C'est une organisation sans but lucratif basée au Royaume Uni dirigée par des éleveurs de chiens. Le CDB est important pour TOUTES LES races de chiens car il surveille également le progrès du Conseil de la convention de l'Europe pour la protection des animaux de compagnie. Cette convention souhaite limiter sévèrement l'élevage canin, ce qui implique sérieusement TOUTES LES races de chiens en Europe et ailleurs. Le lecteur américain, canadien ou australien est persuadé qu'il est à l'abri de cette interdiction de couper la queue du chien, il pourrait donc être intéressé à la lecture de ces articles que proposent leurs associations vétérinaires à ce sujet. Aujourd'hui, l'association animale américaine hospitalière (AAHA) a relégué AVAR au second plan avec un rapport qui lui est propre. Des éleveurs intéressés de Nouvelle-Zélande et d'Australie ont commencé la campagne selon les directives de CDB. Sélectionner l'un ou l'autre pays pour visiter leurs emplacements. (sites) Les éleveurs du monde entier pourraient bientôt carrément faire face aux mêmes anti-écourtage, anti dégriffage, anti-hystérie d'éleveurs qui ne sont qu'une minorité de la profession vétérinaire et de sociétés de protection des animaux, qui font campagne sous le faux prétexte "de la protection des animaux". Les images suivantes montrent les horribles plaies faites aux queues de chiens boxers qui traditionnellement avaient la queue écourtée et qui ne peuvent plus l'être aujourd'hui. Les blessures peuvent se produire dans l'environnement de travail ou encore juste en tant que compagnon (voir les photos de la queue d'un boxer en Suède). Ce dommage aurait pu être évité par un procédé indolore le troisième jour après la naissance. Au Royaume Uni, l'Université Royale de médecine vétérinaire a essayé d'interdire aux vétérinaires l'écourtage à quel que chiot que ce soit. Le RSPCA décrit l'écourtage de la queue comme une mutilation barbare. Le Conseil Européen souhaite interdire toutes les amputations de queues et ainsi que les dégriffages. De nombreux vétérinaires britanniques souhaitent défendre l'option de l'écourtage et souhaitent participer et contribuer à cette défense. Voir le site :www.vets4docking.org.uk Janvier 2002 a marqué la dernière phase dans leur campagne anglaise pendant que le DEFRA lançait un papier de consultation, qui suggérait une interdiction de l'écourtage de la queue en tant qu'élément dans une future protection des animaux. Le CDB a lancé maintenant sa plus grande campagne, pour sauvegarder l'option de l'écourtage de la queue au R-U mais le 16 octobre 2002, des propriétaires de chiens ont réagi avec consternation à l'annonce du Ministre Elliot Morley qui a l'intention de présenter des règlements pour interdire l'écourtage des queues des chiens.
M. Morley semble avoir prêté une attention limitée aux opinions exprimées par ceux qui ont répondu au processus de consultation, dans lequel :
FAQ - Questions fréquemment posées Le prof. Dr. R. Fritsch explique pourquoi l'écourtage de la queue chez les très jeunes chiots n'est pas douloureux. Y a-t-il un avantage prophylactique ? Les avantages prophylactiques principaux sont minimum aux blessures de la queue et/ou à une infection préventive par après. L'écourtage est effectué pour protéger le futur bien-être du chiot.
Est-ce que le port de la queue des chiens ne fait pas partie de l'équilibre et de la communication ?
Le RCVS fait-il une différence entre les chiens de travail et les chiens d'exposition ?
Le RCVS ne permet-il pas déjà aux vétérinaires d'écourter les portées qui sont soumises au travail ?
Ne serait-ce pas mieux que les chiots d'une portée destinée au travail soient exemptés ?
Est-il juste de suggérer alors d'écourter uniquement les chiens de travail pour les protéger et
de laisser souffrir et traumatiser les chiens de compagnie par un processus curatif prolongé ?
Si des races capables de travailler peuvent justifier de l'écourtage, les autres ne sont-elles pas
écourtées pour des raisons esthétiques ?
De véritables raisons existent pour l'écourtage de beaucoup d'autres races et la description " esthétique " est souvent employée par ceux qui sont opposés à l'écourtage, afin d'essayer d'intensifier la différence entre les races soumises au travail, où la nécessité d'écourter est évidente, et le repos où les raisons sont moins évidentes pour le grand public.
Quand j'élève une nichée de ma chienne, tous les chiots vont chez des gens qui les utilisent pour
le travail . Trouverai-je facilement un vétérinaire qui voudra les écourter ?
Que se passerait-il si groupe de travail de la RCVS sous la présidence de Walter Beswick annonçait
que les chiens soumis au travail seraient exempts de ces restrictions ?
Pourquoi les organismes qui représentent les propriétaires des chiens soumis au travail devraient-ils
soutenir le CDB ?
Comment puis-je soutenir le CDB ?
Association des vétérinaires pour les droits des animaux.
Début de citation
S'il vous plaît, ne soyez pas dupés par l'évidence de cette clause "si un tel procédé peut s'avérer nécessaire pour des raisons médicales ou humanitaires, alors il est permis". Ceci sera interprété comme procédé d'écourtage de la queue uniquement si un chien adulte a sa queue blessée. La fausse idée de l'écourtage de la queue de ce groupe est entièrement basée sur la " chirurgie esthétique ".
Traduction : Josanne Jacques
Correction : Renée Hulsmans
CDB "Animal Welfare Bill" CAMPAIGN
La fédération ProNaturA-France est là pour ne pas laisser triompher une conception lénifiante et extrémiste de la protection des animaux.
Tous les vétérinaires conscients du danger que représentent les thèses de la " libération des animaux " et de l' " animal égal de l'homme ", tous ceux qui souhaitent pouvoir continuer à pratiquer des opérations qu'ils savent sans douleur peuvent rejoindre le Haut Conseil Scientifique de ProNaturA France, comme l'ont déjà fait de nombreux vétérinaires et scientifiques. Tous les citoyens peuvent signer notre pétition contre la ratification de la convention dite " de protection des animaux de compagnie " du 13/11/1987 qui signifie l'enterrement pur et simple de très nombreuses races .
Ne laissons pas une poignée d'activistes parler seuls au nom de la protection animale.
Si une fédération rassemblant tous les citoyens européens qui soutiennent une conception humaniste et non extrémiste de la protection animale avait existé il y a dix ans, nous aurions pu éviter ce gâchis. Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Si nous étions unis au niveau européen, nous représenterions des millions de personnes qui possèdent et élèvent des animaux. Nous serions beaucoup plus nombreux et puissants que nos adversaires et les hommes politiques cesseraient de leur donner toujours raison. Ils ne tient qu'à nous de l'emporter. Contactez nous et créons ensemble une Fédération ProNaturA Europe ! |
En clair, pour ce qui concerne l'élevage des chiens et chats, toute personne (physique ou morale) vendant plus de 2 portées annuelles DOIT (il vaudrait mieux que ce soit déjà fait) toujours solliciter de sa préfecture délivrance d'un certificat de capacité, quelles que soient son expérience (même les très anciens éleveurs) et son niveau culturel (même si diplômé vétérinaire). Si, à réception du dossier, l'administration estime que l'expérience est jugée insuffisante ET que le demandeur ne justifie que l'expérience requise OU de l'un des diplômes reconnus (cumuler les deux est mieux), il se voit dispensé du-dit examen.
A titre indicatif, les certificats :
Justifier de son expérience ?
Ce qui appelle quelques explications :
Ces bons sang d'amateurs !
Ceux qui ont suivi cette doctrine les yeux fermés n'ont aujourd'hui aucun moyen leur permettant de justifier d'une expérience parfois longue et souvent d'excellence. Encore heureux lorsqu'ils ne se voient pas, en plus, accusés de pratiquer du travail dissimulé (6).
Cela fait plus de vingt-cinq ans, que nous incitons les éleveurs à se mettre en régIe avec les administrations.
Mais nous rassure le cas de cet éleveur fanatique d'expositions et de concours ("amateur", au sens cynophilique du terme, car exerçant par ailleurs une profession lui permettant de combler ses réguliers déficits agricoles) qui, ayant bien voulu suivre nos conseils, était depuis très longtemps en règle. Il n'a eu qu'à fournir le numéro et la date de l'arrêté préfectoral, obtenu vers 1980, l'autorisant à héberger plus de 50 chiens (alors qu'il n'en a jamais eu plus d'une vingtaine), ses numéros SIREN et intracommunautaire (remontant aussi à cette époque), éléments justifiant aux yeux de l'administration d'une "expérience professionnelle de trois années continues ou discontinues d'activité principale salariée ou indépendante en rapport avec l'activité" (7) d'élevage canin.
Messes basses
Quelles conséquences ? Sommés de se mettre aux normes, beaucoup d'éleveurs, qui ne pourraient supporter contraintes financières et tracasseries administratives supplémentaires, abandonneraient probablement leur activité. Ce qui sonnerait du même coup le glas pour la SCC ; ses dirigeants ont sans doute compris le danger. On espère qu'ils vont tenter de se faire entendre, mais on se rend compte depuis beau temps que certains lobbies, tels celui des vétérinaires, ont beaucoup de poids au Ministère de l'Agriculture (2). On peut pourtant penser que les vétérinaires s'efforcent de scier une des branches sur lesquelles ils sont assis qui, de l'éleveur ou de l'animalier, consulte le plus pour ses chiens. Tous les cynophiles, éleveurs ou simples propriétaires de chiens, sont concernés le chien de qualité est en péril. Il est temps de délaisser les querelles particulières pour s'unir la SCC, malgré ses défauts, reste actuellement le seul rempart officiel contre ce projet, qui trahit en haut lieu une volonté de destruction d'une grande partie de l'élevage sélectif français. Lecteurs, nous attendons vos réactions, vos suggestions. Pour que cette affaire ne se résume pas à la chronique d'une mort annoncée...
(2) Certains employés de ce Ministère ne seraient-ils pas des courroies de transmission de la profession vétérinaire, oubliant qu'ils sont d'abord au service de l'élevage français.
Le processus de ratification de cette convention, profondément inspirée par l'écologie politique, a été lancée par M. Jean GLAVANY 48 heures avant son départ du Ministère. S'il a tant tardé à le faire (la convention date de 1987), c'est que les milieux français de vétérinaires et d'éleveurs y sont totalement opposés. Il paraît donc impensable que la nouvelle majorité entérine un texte que même les verts du précédent gouvernement hésitaient à présenter. Cela risque cependant d'arriver car il pourrait être voté dans l'indifférence car il s'agit d'un texte d'importance secondaire face à la politique générale .
Pour mémoire, cette convention avait été ratifiée en Allemagne en 1992 par le Gouvernement d'Helmut KOHL, qui ne s'était méfié de rien. Lorsque les verts sont arrivés au pouvoir en Allemagne, ils ont utilisé l'article 5 de cette convention pour demander l'interdiction de ce qu'ils appellent les races handicapées ou torturées, ce qui représente, selon eux, près de 70% des races de chiens, chats, volailles, oiseaux et autres animaux régulièrement élevées.
Cette convention n'impose pas seulement l'interdiction de couper la queue et les oreilles de certaines races de chiens. (Interdictions auxquelles est opposée la majorité des Français qui ne souhaite pas voir des caniches à queue longue et des dobermanns à oreilles baissées).
La convention du conseil de l'Europe, c'est également :
Mais l'écologie extrême, composée d'une minorité d'activistes radicaux (ceux là même qui posent des bombes au domicile des chercheurs en Grande Bretagne) est en train de gagner, car la majorité des Français ne s'exprime pas.
Pour inviter les pouvoirs publics à prendre en considération les conséquences désastreuses et irréversibles qu'aura cette convention sur nos animaux, nous encourageons toutes les personnes qui souhaiteraient nous aider, à envoyer la lettre à leur député ou leur sénateur, accompagnée du résumé de la convention et/ou de son analyse complète.(voir rubrique actualité).
Nous les encourageons aussi à signer et faire signer notre grande pétition en faveur de la biodiversité. (voir rubrique actualité).
Enfin, nous incitons tous les vétérinaires, tous les éleveurs et les citoyens à déplacer le débat sur le terrain scientifique.
Nos arguments sont clairs :
Réponse : parce que nous sommes dans un pays de libertés.
Et que les interdictions doivent être l'exception et réservées à des choses véritablement graves.
Et pourquoi n'interdit-on pas chez les animaux l'ovariectomie, l'hystérectomie, la castration, qui elles aussi sont des atteintes à l'intégrité du corps ?
La presse s'est assez fait l'écho de la castration par Brigitte Bardot de l'âne de son voisin qui ne lui avait rien demandé…..
Il n'y a pas chez nos hommes politiques que des idiots, loin de là. Nous espérons simplement qu'au lieu de toujours écouter les écologistes de salon, qui brassent beaucoup de vent et ne conçoivent la relation Homme/animal que sous un aspect négatif et misérabiliste, ils écouteront les vrais spécialistes des animaux que sont les éleveurs, les éducateurs et les scientifiques.
Pour les convaincre, nous avons sollicité Mme Josanne Jacques, qui confrontée à ces problèmes en Belgique où cette convention a déjà provoquée des ravages, a écrit un article pertinent qui contient tous nos arguments.
Elle démontre notamment que la communication chez les chiens s'établit par bien d'autres moyens que les simples mouvements de la queue, notamment la mobilité des oreilles lorsque celles-ci sont dressées, les attitudes du corps, la vue….
Et que la coupe de la queue de certaines races n'est pas du tout une mutilation douloureuse comme essaient de le faire croire les écologistes extrémistes au grand public.
Vous pouvez retrouver les articles de Mme Josanne JACQUES sur le site http://www.viedechien.com/
Espérons que nos hommes politiques sauront écouter les vrais spécialistes des chiens comme Mme Jacques.
Encore faut-il porter à leur connaissance nos arguments, et là nous comptons sincèrement sur vous.
Car sinon, les écologistes extrémistes seront arrivés à leur véritable but : faire disparaître le maximum de races (ils sont contre l'idée même de race et disent que c'est de l'eugénisme).
Ils ont déjà réussi en Suisse où cette convention est en vigueur : l'année dernière en Suisse il y a eu 0 naissances de dobermanns, car cette race avec des oreilles baissées est sans élégance et n'intéresse plus personne.
Au nom de quoi peut-on condamner une race à disparaître ?
Au nom de la sottise, malheureusement……
L'éthologie, qui s'est affirmée au cours de ces dernières années est la branche des sciences naturelles qui étudie le comportement animal. Jusqu'au siècle dernier, les savants observaient les animaux d'un oeil plus indifférent qu'ils ne le font aujourd'hui. On s'occupait surtout de leur aspect extérieur, de la période de reproduction, de l'habitat, etc. L'étude systématique et rigoureuse du comportement de nombreuses espèces a permis de détruire des légendes fortement ancrées dans les esprits depuis des siècles. On a pu constater de la sorte comment des animaux considérés jusque-là comme doux possédaient au contraire une réelle agressivité, alors que d'autres, tenus pour féroces et agressifs par un grand nombre, ne l'étaient, en réalité, qu'assez peu. Le loup, pour sa part, n'est nullement cruel : il se limite, comme tous les carnivores, à capturer d'autres animaux pour assurer sa propre survie et n'attaque l'homme qu'exceptionnellement ; le renard n'est pas le chef-d'oeuvre de ruse que l'on a cru longtemps et se laisse capturer comme n'importe quel autre animal.
Sait-on, par exemple, que le rouge-gorge, si gracieux et si inoffensif en apparence, est doué d'une agressivité qui, toutes proportions, est infiniment supérieure à celle du lion ?
Une erreur que l'on commet souvent quand on observe le comportement animal, c'est de vouloir l'"humaniser", c'est-à-dire de l'interpréter en fonction de notre façon d'être et de penser en lui attribuant des intentions et des désirs "typiquement humains". Ne nions pas pour autant que certaines attitudes, propres généralement à des sujets qui ont vécu en contact étroit avec l'homme depuis qu'ils étaient petits, ne puissent être rapprochées de notre comportement.
Ces quelques lignes soulignent l'importance du sujet et plus précisément la nécessité d'apprendre dans nos cours le "comportement" et plus précisément la "communication".
Trop souvent les instructeurs se trouvent face à un réel danger sur le terrain. Lorsque les propriétaires téléphonent et prennent rendez-vous pour une "leçon" nous n'avons aucun moyen de détecter le comportement du "couple" que nous allons devoir introduire dans une classe de notre cours. Vous n'êtes pas sans savoir que 30 à 50 chiens travaillent sur le terrain leurs différents exercices de sociabilité ou autres. Ces dernières 5 années nous avons donc été confrontés à un arrivage de chiens d'origine inconnue dont les propriétaires n'étaient pas "maîtres" du tout. Probablement dû à une mauvaise information.
Notre cours à l'époque ne prévoyait pas encore de chapitres sur le comportement agressif, dominant, soumis, ni sur la communication visuelle. Nous avions bien nos propres repères et c'est notre expérience acquise sur le terrain qui faisait le reste. Parlons-en du terrain !
Vous vous croyez face à un Labrador, vous vous dites "gentil le chien de chasse" et c'est un fauve qui se jette à votre visage. Si votre réflexe n'est pas le bon au moment voulu vous irez consulter un chirurgien maxillo-facial.
Ce n'était pas un "manque" dans notre cours, loin de là, nous n'étions pas encore confrontés au problème de comportement de ces chiens là. Nous ne savions pas. C'est vers 1996 que ce genre de situation devint de plus en plus fréquent. Etant responsable en tant qu'instructeur de notre amicale je décidai d'approfondir plus sérieusement ce problème auquel nous étions de plus en plus mis en présence.
Je retournai donc sur les "bancs", non pas pour obtenir un diplôme mais pour en savoir plus et le transmettre à tous nos candidats instructeurs et amateurs utilisateurs afin que chacun de nous puisse réagir avec bon sens.
Déjà quand on forme un groupe de 8 à 12 "couples" maîtres-chiens, nous plaçons ces couples selon les connaissances acquises, par exemple, à savoir qu'un instructeur ne placera JAMAIS deux chiens d'un même tempérament dominant l'un à côté de l'autre. Il existe bien d'autres astuces et moyens pour travailler paisiblement.
C'est dans le cours de comportement des animaux que j'ai donc réalisé l'importance d'apprendre la communication visuelle d'abord. De tout ce que j'ai pu apprendre dans divers cours et même par correspondance, cours d'instructeurs, maîtres-chiens, je savais par expérience que ceci devait faire partie de mon bagage "canin". Il me restait à le transmettre aux autres.
J'avoue humblement n'avoir pas été intéressée par tout ce cours de comportement sur les animaux, fait pour les futurs étudiants en médecine vétérinaire, ce n'était pas mon propos. Avec l'aide d'instructeurs qualifiés et de vétérinaire tels Messieurs G. Roels, D. Tomasi et P. Coppens, nous avons réactualisé le cours des instructeurs en 1998 et 1999 que vous pouvez consulter à la Bibliothèque Royale où il a été déposé. Cette année encore verra des modifications afin d'apporter à toutes les personnes intéressées par ce cours tout le savoir de notre équipe tant au point de vue théorie que pratique. Ce cours est destiné à toute personne qui souhaite apprendre vraiment " le chien ".
Car si demain une fois de plus l'homme veut transformer ou modifier l'apparence des chiens de race dont les standards sont déposés à la Fédération Cynologique Internationale, dont le siège se trouve à Thuin, nous allons nous trouver devant de très graves problèmes et une fois de plus tous les instructeurs vont se retrouver devant des problèmes de comportements qu'ils ne pourront plus définir. Est-ce cela que nous voulons ?
Je ne parlerai pas de toutes les races qui sont concernées mais de la mienne, le Bouvier des Flandres. Ce bon chien, utilisé jadis pour la garde des troupeaux bovins et même de moutons, aujourd'hui, merveilleux chien de compagnie. Chien avec un bon tempérament tranquille et paisible, tout à la fois sage et hardi. Ressemble-t-il à un Labrador noir, à un Caniche Royal, à un Tchorny, non, il est et restera toute sa vie un chien bouvier, un chien rustique.
Si demain ce chien a des oreilles pendantes et une queue en tire-bouchon ou en sabre, plus personne ne pourra savoir à quel chien il aura affaire. Ne sachant plus définir un chien dans ses attitudes corporelles nous allons vers de très graves problèmes que vous ne pouvez ignorer.
Les pays qui ont déjà mis d'application cette loi stupide sont en train de créer des associations de défense, de soutien pour défendre la morphologie de tous les chiens de race concernés qu'ils soient de chasse, de garde, de défense, d'obéissance, d'agility, etc.
Le chien faisait autrefois partie du Ministère de l'Agriculture, aujourd'hui on nous dit que cela concerne le Ministère de la Protection de la Consommation, de la Santé publique et de l'Environnement. Ayant suivi dernièrement une émission sur le sujet de la caudectomie et de l'otectomie, je me suis renseignée pour savoir ce que le ministère déciderait très prochainement. Les chances de pouvoir continuer ces opérations sur certains types de chiens sont minimes car aucune preuve scientifique n'a prouvé efficacement le besoin et l'utilité de ces opérations. Par contre on ne dit rien sur des opérations de convenance telles que l' ovariectomie, l'hystérectomie, la castration, le cisaillement de dents ou couper les cordes vocales d'un chien qui aboit trop, ni sur le cisaillement dans l'oreille du chat, ni sur la nouvelle mode de " coloration " des poils en bleu, rouge, vert et de bien d'autres effets modes... Passons !
La preuve scientifique que j'utiliserai pour défendre mon point de vue est celle de Giorgio Andreoli dans son livre " Le Chien " édité par " Gründ " en 1992 et qui confirme ce que nous apprenons dans divers cours universitaires.
Certains responsables ou décideurs souhaitaient obtenir des preuves scientifiques concernant les opérations " esthétiques "
" Nous autres, chiens, savons qu'il n'est qu'une loi : celle de la meute. C'est l'héritage que nous ont laissé nos lointains ancêtres les loups. Car si vous Homo sapiens, prétendez avoir un long passé, nous revendiquons 15 000 ans d'existence. Nos chemins se sont croisés bien souvent au cours des âges, et nous sommes devenus de précieux auxiliaires, de chasse d'abord, de travail ensuite, de compagnie enfin. Pourtant bien des choses vous échappent encore, et nos comportements vous intriguent souvent, vous inquiètent parfois. C'est que vous ne cherchez pas à les comprendre ; il vous faudrait pour cela abandonner vos idées humaines, et devenir chiens vous mêmes pour connaître nos secrets.
Mais je laisse maintenant la parole à l'un de vous pour transcrire dans vos mots notre monde canin.
C'est un homme, qui a notre confiance pour avoir longtemps fréquenté les loups et les chiens sauvages. Diplômé en biologie et conseiller scientifique pour la télévision, il s'appelle Giorgio Andreoli. Il participa activement à des projets de protection de la nature et de mise en valeur du patrimoine naturel. Ecoutez bien ce qu'il dit, car il détient les clés, et faites-en bon usage... "
L'aboiement et le hurlement ne sont pas les seuls moyens dont disposent les chiens pour s'exprimer et communiquer.
Dans le chapitre sur le comportement territorial, nous avons vu que les chiens et les loups marquaient le territoire de leurs excréments pour transmettre des messages.
Mais la vue est un vecteur de communication encore plus complexe. Le comportement gestuel comprend en effet une vaste gamme de positions et de mouvements du corps, et certaines expressions de la face et des yeux.
Ce moyen de communication particulier est constitué d'une infinité de petits détails, extrêmement subtils, que l'homme a souvent du mal à identifier. Ils correspondent à un message précis, enrichi de petites nuances qui contiennent des informations parfois paradoxales.
Comme chacun sait, la position des oreilles exprime différentes humeurs : rabattues en arrière, elles indiquent que le chien se soumet, orientées vers l'avant, elles sont un signe d'agressivité.
De nombreuses races canines sont caractérisées par des oreilles pendantes. Cette particularité, qui s'est probablement produite par hasard dans l'histoire du chien domestiqué, a dû par la suite être encouragée par l'homme parce qu'elle donnait au chien un aspect moins agressif. Il devenait, du moins en apparence, moins dangereux au contact de l'homme.
Il est intéressant de noter que de nombreux chiens de berger comme le Berger des Pyrénées, le Berger hongrois et le Maremmano-Abbruzese, ont les oreilles pendantes, ce qui leur permet de se faufiler entre les bêtes sans les effrayer.
Comme nous, les chiens peuvent exprimer leurs états d'âme par des mimiques de la face. Leurs oreilles, extrêmement mobiles, peuvent manifester une quantité d'humeurs différentes allant de la menace à l'état d'anxiété.
Autrefois, on écourtait ou on coupait les oreilles des chiens pour éviter qu'au cours de combats les adversaires ne trouvent facilement dans les oreilles un point vulnérable.
Or, les loups ont de magnifiques oreilles droites qui, d'une part, leur permettent de saisir les moindres bruits, et qui, d'autre part, sont un moyen d'exprimer facilement leurs états d'âme. Les luttes hiérarchiques n'en sont pas pour autant plus sanglantes ou plus désavantageuses.
Certains chiens de défense, tels que les Dobermans et les Boxers, ont naturellement des oreilles pendantes qui leur donnent un aspect bonhomme assez contradictoire avec leur fonction. C'est pourquoi les éleveurs amputent une partie des oreilles, laissant un bout du pavillon auriculaire droit ; l'ensemble de la face devient ainsi beaucoup plus agressif.
Du travail pour l'éleveur et le vétérinaire pour le bénéfice des races.
Le professeur Jean Coulon, de l'école nationale vétérinaire de Lyon explique par un rapport la caudectomie, l'otectomie et l'amputation des ergots chez le chien.
Les signaux par lesquels une personne peut exprimer sa dominance par rapport à un chien sont les suivants :
Quand on me dit qu'il faut prouver scientifiquement le bien fondé de cette requête à savoir de pouvoir continuer à couper les oreilles et les queues des races de chiens concernés, j'ajoute expressément que toutes ces interventions doivent être pratiquée par l'homme de science qu'est le vétérinaire. Cependant, je me suis laissé dire que les vétérinaires modernes qui sortent de nos meilleures écoles ne connaissent pas du tout les standards de race de nos chiens (+/- 340 et leurs variétés). Ce manque d'expérience chirurgicale pratique peut donc être à l'origine de tout ce remue-ménage. Ce serait regrettable. Il est vrai que si nous devons faire des efforts d'apprentissage sur le comportement des races de chiens, un vétérinaire se doit aussi d'apprendre le véritable standard d'une race de chien, ainsi que les aptitudes et les qualités ou encore les défauts d'une race. C'est donc avant tout faire un pas l'un vers l'autre qui est nécessaire et ce dans la bonne direction pour le chien, cet ami de l'homme...