La législation

Concerne surtout les éleveurs de chiens.


Société Centrale Canine

pour l'amélioration des races de chiens an France

Décret n° 2008-1216 du 25 novembre 2008
relatif au certificat vétérinaire prévu à l'article L. 214-8 du code rural

NOR: AGRG0825706D

Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l'agriculture et de la pêche,
Vu le code rural, notamment ses articles L. 214-6 à L. 214-8,
Décrète :

Article 1


Après l'article R. 214-32-1 du code rural est inséré un article D. 214-32-2 rédigé comme suit : « Art. D. 214-32-2 . I. -Le certificat mentionné à l'article L. 214-8, que doit faire établir toute personne qui cède un chien, à titre gratuit ou onéreux, est délivré par un vétérinaire compte tenu, d'une part, des informations portées à sa connaissance et, d'autre part, d'un examen du chien.
II. . Les informations mentionnées au I sont :
1° L'identité, l'adresse, le cas échéant, la raison sociale du cédant ;
2° Le document justifiant de l'identification de l'animal ;
3° Le cas échéant, le numéro du passeport européen pour animal de compagnie ;
4° Le cas échéant, un certificat vétérinaire de stérilisation ;
5° Les vaccinations réalisées ;
6° Pour les chiens de race, le document délivré par une fédération nationale agréée conformément à l'article D. 214-11 ;
7° La date et le résultat de la dernière évaluation comportementale si elle a été réalisée.
III. . Le vétérinaire procède à un diagnostic de l'état de santé du chien. Il vérifie la cohérence entre la morphologie du chien et le type racial figurant dans le document justifiant de l'identification de l'animal et, le cas échéant, détermine la catégorie à laquelle le chien appartient, au sens de l'article L. 211-12. Lorsque le document mentionné au 6° du II n'est pas produit, le vétérinaire indique sur le certificat que le chien n'appartient pas à une race. La mention "d'apparence” suivie d'un nom de race peut être inscrite sur la base des informations données par le cédant. Dans le cas où le vétérinaire ne peut pas établir que le chien n'appartient pas à la première catégorie, il mentionne qu'une détermination morphologique devra être réalisée lorsque le chien aura entre 8 et 12 mois.
IV. . Le vétérinaire reporte sur le certificat vétérinaire les informations mentionnées au II et au III, il y précise éventuellement la race du chien sur la base du document mentionné au 6° du II. Il mentionne la date d'examen du chien et y appose son cachet. Dans le cas où le type racial n'est pas cohérent avec celui précisé sur le document d'identification, le vétérinaire l'indique sur le certificat. V. -Le cédant garde une copie du certificat qui doit être produite à la demande des autorités de contrôle. »

Article L214-6
Modifié par Ordonnance n°2008-507 du 30 mai 2008 -art. 45
I.-On entend par animal de compagnie tout animal détenu ou destiné à être détenu par l'homme pour son agrément.
II.-On entend par refuge un établissement à but non lucratif géré par une fondation ou une association de protection des animaux désignée à cet effet par le préfet, accueillant et prenant en charge des animaux soit en provenance d'une fourrière à l'issue des délais de garde fixés aux articles L. 211-24 et L. 211-25, soit donnés par leur propriétaire.
III.-On entend par élevage de chiens ou de chats l'activité consistant à détenir des femelles reproductrices et donnant lieu à la vente d'au moins deux portées d'animaux par an.
IV.-La gestion d'une fourrière ou d'un refuge, l'élevage, l'exercice à titre commercial des activités de vente, de transit ou de garde, d'éducation, de dressage et de présentation au public de chiens et de chats :
1° Font l'objet d'une déclaration au préfet ;
2° Sont subordonnés à la mise en place et à l'utilisation d'installations conformes aux règles sanitaires et de protection animale pour ces animaux ;
3° Ne peuvent s'exercer que si au moins une personne, en contact direct avec les animaux, possède un certificat de capacité attestant de ses connaissances relatives aux besoins biologiques, physiologiques, comportementaux et à l'entretien des animaux de compagnie. Ce certificat est délivré par l'autorité administrative, qui statue au vu des connaissances ou de la formation, et notamment des diplômes ou de l'expérience professionnelle d'au moins trois ans des postulants. Les prestations de services effectuées en France, à titre temporaire et occasionnel, par les professionnels ressortissants d'un Etat membre de la Communauté européenne ou d'un Etat partie à l'Espace économique européen établis sur le territoire d'un de ces Etats ou d'un Etat membre de l'Union européenne sont régies par l'article L. 204-1.
Les mêmes dispositions s'appliquent pour l'exercice à titre commercial des activités de vente et de présentation au public des autres animaux de compagnie d'espèces domestiques.
Les établissements où s'exerce le toilettage des chiens et des chats sont soumis aux dispositions figurant aux 1° et 2° ci-dessus.
V.-Les personnes qui, sans exercer les activités mentionnées au III, détiennent plus de neuf chiens sevrés doivent mettre en place et utiliser des installations conformes aux règles sanitaires et de protection animale pour ces animaux.
VI.-Seules les associations de protection des animaux reconnues d'utilité publique ou les fondations ayant pour objet la protection des animaux peuvent gérer des établissements dans lesquels les actes vétérinaires sont dispensés gratuitement aux animaux des personnes dépourvues de ressources suffisantes.
La gestion de ces établissements est subordonnée à une déclaration auprès du préfet du département où ils sont installés.
Les conditions sanitaires et les modalités de contrôle correspondantes sont fixées par décret en Conseil d'Etat

Article L214-8
Modifié par LOI n°2008-582 du 20 juin 2008 -art. 11
I.-Toute vente d'animaux de compagnie réalisée dans le cadre des activités prévues au IV de l'article L. 214-6 doit s'accompagner, au moment de la livraison à l'acquéreur, de la délivrance :
1° D'une attestation de cession ;
2° D'un document d'information sur les caractéristiques et les besoins de l'animal contenant également, au besoin, des conseils d'éducation ;
3° Pour les ventes de chiens, d'un certificat vétérinaire dans des conditions définies par décret.
La facture tient lieu d'attestation de cession pour les transactions réalisées entre des professionnels.
Les dispositions du présent article sont également applicables à toute cession, à titre gratuit ou onéreux, par une association de protection des animaux ou une fondation consacrée à la protection des animaux.
II.-Seuls les chiens et les chats âgés de plus de huit semaines peuvent faire l'objet d'une cession à titre onéreux.
III.-Ne peuvent être dénommés comme chiens ou chats appartenant à une race que les chiens ou les chats inscrits à un livre généalogique reconnu par le ministre chargé de l'agriculture.
IV.-Toute cession à titre onéreux d'un chat, faite par une personne autre que celles pratiquant les activités mentionnées au IV de l'article L. 214-6, est subordonnée à la délivrance d'un certificat de bonne santé établi par un vétérinaire.
Toute cession à titre gratuit ou onéreux d'un chien, faite par une personne autre que celles pratiquant les activités mentionnées au IV de l'article L. 214-6, est subordonnée à la délivrance du certificat mentionné au 3° du I du présent article.
V.-Toute publication d'une offre de cession de chats ou de chiens, quel que soit le support utilisé, doit mentionner le numéro d'identification prévu à l'article L. 324-11-2 du code du travail ou, si son auteur n'est pas soumis au respect des formalités prévues à l'article L. 324-10 du même code, mentionner soit le numéro d'identification de chaque animal, soit le numéro d'identification de la femelle ayant donné naissance aux animaux, ainsi que le nombre d'animaux de la portée.
Dans cette annonce doivent figurer également l'âge des animaux et l'existence ou l'absence d'inscription de ceux-ci à un livre généalogique reconnu par le ministre chargé de l'agriculture.



 
ECOURTAGE DE LA QUEUE : BIENTOT LE TRIOMPHE DE L'ECOLOGIE EXTREME SI TOUS LES ELEVEURS NE SONT PAS SOLIDAIRES

Peter Squires Council of Docked Breeds www.cdb.org
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Introduction à l'article de Peter SQUIRES :
Nous remercions Peter SQUIRES de nous avoir autorisé à reproduire cet article éloquent. (dont la traduction a été réalisée par J. JACQUES).
Les éleveurs, vétérinaires et citoyens français et européens attachés à une conception non misérabiliste et non extrémiste de la protection animale doivent comprendre que dans tous les pays où la convention du conseil de l'Europe pour la protection des animaux de compagnie du 13/11/1987 est entrée en vigueur, les éleveurs se sont fait dupés de la même manière.
Pour diviser les éleveurs, les gouvernements avaient promis que seules seraient interdites les coupes des oreilles des chiens. Une minorité de races étant concernées, les autres clubs n'ont pas soutenu les clubs des races visées par l'interdiction.
Piètre lâcheté, car quelques années plus tard, les gouvernements, sous la pression d'auto-proclamés " protecteurs des animaux " ont ou sont en train d'interdire l'écourtage des queues.
Et pourtant, tout cela est indolore si pratiqué sur des jeunes et dans de bonnes conditions d'hygiène.
Encore faudrait-il que le grand public le sache !

Ne rencontrant jamais d'opposition ni de contradicteurs, nos adversaires vont de victoires en victoires et au rythme actuel on est en droit de se demander à quelle date ils obtiendront l'interdiction de la circoncision et du percement des oreilles chez les humains, dont on sait que ces pratiques culturelles sont considérées par nombre de ces hypersensibles comme d'horribles mutilations .

Le Conseil des races écourtées (CDB) fait campagne pour protéger la liberté de choisir l'option d' écourter la queue du chien. C'est une organisation sans but lucratif basée au Royaume Uni dirigée par des éleveurs de chiens. Le CDB est important pour TOUTES LES races de chiens car il surveille également le progrès du Conseil de la convention de l'Europe pour la protection des animaux de compagnie. Cette convention souhaite limiter sévèrement l'élevage canin, ce qui implique sérieusement TOUTES LES races de chiens en Europe et ailleurs.

Le lecteur américain, canadien ou australien est persuadé qu'il est à l'abri de cette interdiction de couper la queue du chien, il pourrait donc être intéressé à la lecture de ces articles que proposent leurs associations vétérinaires à ce sujet. Aujourd'hui, l'association animale américaine hospitalière (AAHA) a relégué AVAR au second plan avec un rapport qui lui est propre. Des éleveurs intéressés de Nouvelle-Zélande et d'Australie ont commencé la campagne selon les directives de CDB. Sélectionner l'un ou l'autre pays pour visiter leurs emplacements. (sites)

Les éleveurs du monde entier pourraient bientôt carrément faire face aux mêmes anti-écourtage, anti dégriffage, anti-hystérie d'éleveurs qui ne sont qu'une minorité de la profession vétérinaire et de sociétés de protection des animaux, qui font campagne sous le faux prétexte "de la protection des animaux". Les images suivantes montrent les horribles plaies faites aux queues de chiens boxers qui traditionnellement avaient la queue écourtée et qui ne peuvent plus l'être aujourd'hui.

Les blessures peuvent se produire dans l'environnement de travail ou encore juste en tant que compagnon (voir les photos de la queue d'un boxer en Suède). Ce dommage aurait pu être évité par un procédé indolore le troisième jour après la naissance. Au Royaume Uni, l'Université Royale de médecine vétérinaire a essayé d'interdire aux vétérinaires l'écourtage à quel que chiot que ce soit. Le RSPCA décrit l'écourtage de la queue comme une mutilation barbare. Le Conseil Européen souhaite interdire toutes les amputations de queues et ainsi que les dégriffages. De nombreux vétérinaires britanniques souhaitent défendre l'option de l'écourtage et souhaitent participer et contribuer à cette défense. Voir le site :www.vets4docking.org.uk

Janvier 2002 a marqué la dernière phase dans leur campagne anglaise pendant que le DEFRA lançait un papier de consultation, qui suggérait une interdiction de l'écourtage de la queue en tant qu'élément dans une future protection des animaux. Le CDB a lancé maintenant sa plus grande campagne, pour sauvegarder l'option de l'écourtage de la queue au R-U mais le 16 octobre 2002, des propriétaires de chiens ont réagi avec consternation à l'annonce du Ministre Elliot Morley qui a l'intention de présenter des règlements pour interdire l'écourtage des queues des chiens.

M. Morley semble avoir prêté une attention limitée aux opinions exprimées par ceux qui ont répondu au processus de consultation, dans lequel :
· Plus de la moitié des 33 vétérinaires qui ont répondu sur l'écourtage ont indiqué que cela ne devrait pas être interdit
· Les 113 clubs de races de chiens qui ont répondu et qui représentent 12 744 membres ont indiqué que cela ne devrait pas être interdit
· 1590 personnes ont présenté leurs observations sur l'écourtage, 80% d'entre elles se sont opposées à l'interdiction de l'écourtage

FAQ - Questions fréquemment posées
L'écourtage est-il douloureux, est-ce une mutilation injustifiée ?
La réclamation de CDB sur l'écourtage ne peut pas être décrite comme une mutilation. Ce terme émotif est sans aucun fondement et est singulièrement utilisé par des sources mal renseignées.
La douleur n'est pas une issue, comme le dit M. J. Walsby MRCVS, ancien président de l'université royale de médecin vétérinaire. Quand l'écourtage est effectué d'une manière compétente sur des chiots âgés 2 à 7 jours, il y a un risque minimum d'incommodation momentanée et les chiots peuvent immédiatement reprendre leur tétée sans signe de détresse ni de la mère ni des chiots.

Le prof. Dr. R. Fritsch explique pourquoi l'écourtage de la queue chez les très jeunes chiots n'est pas douloureux.

Y a-t-il un avantage prophylactique ? Les avantages prophylactiques principaux sont minimum aux blessures de la queue et/ou à une infection préventive par après. L'écourtage est effectué pour protéger le futur bien-être du chiot.

Est-ce que le port de la queue des chiens ne fait pas partie de l'équilibre et de la communication ?
L'équilibre et la communication ne sont pas affectés par l'écourtage comme expliqué dans une lettre du prof. Q. Latham Ph D.
Quand l'écourtage de la queue d'un adulte est nécessaire, la douleur peut-elle être réduite au minimum par des anesthésiques ?
Interdire l'écourtage des chiots sur cet entendement, est un point de vue quelque peu cynique qui n'est qu'une petite vision d'esprit. En plus il existe un risque considérable lors de l'anesthésie. La guérison des blessures chroniques de la queue est souvent longue, difficile et traumatique tant pour le chien que pour le propriétaire.

Le RCVS fait-il une différence entre les chiens de travail et les chiens d'exposition ?
Le RCVS ne fait aucune différence entre les chiens de travail, les chiens d'exposition et les chiens de compagnie. Ils décrivent le procédé de l'écourtage de la queue comme étant une " mutilation inutile " et ce indépendamment de la race, du travail ou des expositions. La phraséologie est souvent embellie par la description perfide de " mutilation douloureuse " comme effet supplémentaire, afin d'essayer de justifier leur argument qu'une interdiction est dans l'intérêt de toutes les races, pour différentes raisons.

Le RCVS ne permet-il pas déjà aux vétérinaires d'écourter les portées qui sont soumises au travail ?
Non. Les directives données aux vétérinaires comprennent les restrictions suivantes :
*. L'écourtage prophylactique pour empêcher des blessures dans un temps non spécifié n'est pas autorisé à moins que le médecin vétérinaire ait connaissance de la race, de la tension nerveuse du chien et du style de vie prévu pour ce type de chien. On peut rarement prévoir le style de vie d'un chien avec certitude lorsqu'il n'a que 10 jours. Il s'ensuit que l'écourtage normal en-dessous de dix jours peut rarement être justifié pour des raisons prophylactiques.
*. On devrait comprendre que ce comportement non-éthique souvent répété peut soulever une action non-éthique à la limite de la honte. N'importe quel médecin vétérinaire effectuant l'opération par routine pourrait être tenu de prouver au RCVS qu'il a pratiqué l'écourtage pour des raisons prophylactiques répondant aux critères ci-dessus.

Ne serait-ce pas mieux que les chiots d'une portée destinée au travail soient exemptés ?
C'est trop simple. Considérons une race qui travaille et est exposée, comme le Springer Anglais. Dans une nichée, les chiots peuvent être amenés à travailler à domicile, être exposés ou devenir d'excellents chiens de compagnie. Indépendamment de qui les a élevés, chaque chien de la nichée montrera les mêmes traits que s'il était errant. Par exemple, un Springer Anglais enchantera par son travail de broussailleur quand il s'entraîne, battant son fouet contre ce qu'il rencontre sur son chemin. Un chien dont la queue n'est pas écourtée peut probablement l'endommager plus que celui dont la queue a été écourtée lors de ce travail.

Est-il juste de suggérer alors d'écourter uniquement les chiens de travail pour les protéger et de laisser souffrir et traumatiser les chiens de compagnie par un processus curatif prolongé ?
Il existe déjà des documents prouvant les cas d'accidents de queue du Springer anglais non soumis au travail, et les Suédois connaissent les accidents de queue à domicile ainsi que dans les champs.

Si des races capables de travailler peuvent justifier de l'écourtage, les autres ne sont-elles pas écourtées pour des raisons esthétiques ? De véritables raisons existent pour l'écourtage de beaucoup d'autres races et la description " esthétique " est souvent employée par ceux qui sont opposés à l'écourtage, afin d'essayer d'intensifier la différence entre les races soumises au travail, où la nécessité d'écourter est évidente, et le repos où les raisons sont moins évidentes pour le grand public.
La principale raison d'écourter est :
1. Pour éviter des blessures de queue
Un certain nombre de chiens de chasse doivent rechercher en se déplaçant dans la végétation et les broussailles, d'où leur action rapide de queue peut facilement mener aux accidents de queues déchirées et aux saignements douloureux et extrêmement difficiles à traiter. L'écourtage de l'extrémité de la queue élimine le risque d'accidents.
Les terriers de travail sont écourtés pour la même raison. En outre, les terriers qui sont élevés pour chasser sous terre dans le but de sortir le renard ont leurs queues écourtées à une certaine longueur, ce qui leur permet de travailler dans un espace confiné.
Beaucoup d'autres races non soumises au travail ont également une action de queue frétillante avec peu de protection, tels le Boxer et le Dobermann. Ces races sont également exposées à endommager leurs queues, même à domicile.
2. Pour des raisons d'hygiène
Les races à poils longs tels le Yorkshire Terrier et le Bobtail anglais sont écourtés pour éviter que les poils autour de la base de la queue ne s'encrassent de déjections. Même avec un toilettage et un lavage régulier un tel encrassement est désagréable et peut provoquer de graves problèmes d'hygiène, d'infection ou même de vers.
Les problèmes d'hygiène peuvent être considérablement réduits ou entièrement éliminés par l'écourtage.

Quand j'élève une nichée de ma chienne, tous les chiots vont chez des gens qui les utilisent pour le travail . Trouverai-je facilement un vétérinaire qui voudra les écourter ?
Malheureusement non. Tandis qu'un certain nombre de vétérinaires sont prêts à continuer, la procédure augmente toujours. La grande majorité pratique l'écourtage, mais dans une stricte confidentialité, car ils sont sous la menace du conseil de discipline du RCVS. La majorité d'appels reçus actuellement par la ligne d'aide du CDB, proviennent d'éleveurs qui travaillent leurs chiens et souhaitent devenir membres, car ils ne trouvent plus de vétérinaire disposé à les aider.

Que se passerait-il si groupe de travail de la RCVS sous la présidence de Walter Beswick annonçait que les chiens soumis au travail seraient exempts de ces restrictions ?
Le groupe de travail a maintenant adressé ses recommandations au Conseil du RCVS. Aucune détente dans les directives courantes n'est recommandée, et les suggestions formulées dans ce sens pour l'écourtage sont encore plus confuses pour la bonne compréhension et le respect des médecins vétérinaires. Le RCVS a clairement fait connaître son intention au RSPCA et au Conseil de l'Europe : il veut la suppression totale de l'écourtage. Ceux qui sont opposés à l'écourtage ne sont pas inconnus et peuvent accepter un compromis, pour le manœuvrer ultérieurement à leur propre avantage. Le prédécesseur de l'organisation actuelle du Conseil pour les races écourtées, confronté à une offre de compromis au siège social du RCVS a admis que l'écourtage serait interdit si les médecins vétérinaires continuent à le pratiquer. Regardez ce qui arrive à cause de ce compromis ! Il s'avère que rien n'arrêtera ni le RCVS, ni le RSPCA ni le Conseil Européen, unis dans leur tentative de persuader notre gouvernement d'interdire tout à fait cette pratique. Un délai d'exécution n'est pas un compromis satisfaisant.

Pourquoi les organismes qui représentent les propriétaires des chiens soumis au travail devraient-ils soutenir le CDB ?
Ces organismes dont la constitution permet de les représenter devraient sérieusement considérer leur force et leur détermination avec le CDB face aux organismes qui s'opposent à l'écourtage de la queue. Alors qu'ils ne peuvent fournir aucun argument pour soutenir les véritables raisons d'interdire l'écourtage, les opposants prétextent qu'ils font campagne pour le " Bien-Etre ".
Ce comportement d'assistance sociale soulève la sympathie du public et des organismes gouvernementaux. Les trois organismes d'opposition sont très puissants. Plus ils peuvent encourager une faille entre les propriétaires des races écourtées, plus ils ont de chance de réussir dans leurs ambitions.
Tous les propriétaires de chiens dont la queue est écourtée et qui sont en faveur de l'option de l'écourtage et des organismes qui les représentent, se doivent d'être unis et de parler d'une seule voix, s'ils veulent réussir à obtenir une solution durable.

Comment puis-je soutenir le CDB ?
On peut trouver un formulaire de demande sur cet emplacement ou vous pouvez le joindre et faire un don à partir de notre lieu de travail. Encouragez ceci mondialement car ce problème n'est pas unique en Grande-Bretagne ou en Europe. Ce problème n'est pas même limité aux races écourtées, le Conseil Européen tente d'arrêter le dégriffage et présente de rigoureuses restrictions dans l'élevage de beaucoup de races.
Ceci est fait pour encourager les CLUBS OFFICIELS DE RACES, aussi veuillez demander l'autorisation avant de la reproduire pour d'autres usages.

Association des vétérinaires pour les droits des animaux.
Je crois que l'extrait suivant prouve que seule une minorité désire interdire l'écourtage de la queue aux Etats-Unis.
En négligeant ceci, de tels groupes d'opposition auront gain de cause et ils persuaderont les autorités que leurs arguments injustifiés soient valablement et largement acceptés. Du fait qu'il n'y a guère d'opposition, les changements législatifs limitant l'écourtage passeront inaperçus, et progressivement à courte échéance, ils interdiront d'autres pratiques soi-disant valables au nom du " bien-être ".
Si vous soutenez l'option d'écourtage, vous devez être disposé à faire campagne pour sa conservation et à faire entendre votre voix.
En opposition à divers cabinets de consultation, l'association des vétérinaires pour les droits des animaux prétend vouloir rectifier les standards de races et corriger les prétendus défauts.

Début de citation
Les procédures telles que l'otectomie, l'écourtage ou l'amputation des cordes vocales chez les chiens, ou le dégriffage chez les chats sont inacceptables parce que la douleur et la défiguration causées à l'animal ne sont pas compensées que par des avantages pour l'animal.
Si un tel procédé peut s'avérer nécessaire pour des raisons médicales ou humanitaires, alors il est permis.
Les standards de races des chiens doivent être modifiés pour permettre aux animaux d'être montrés sans être chirurgicalement mutilés.
Fin de citation

S'il vous plaît, ne soyez pas dupés par l'évidence de cette clause "si un tel procédé peut s'avérer nécessaire pour des raisons médicales ou humanitaires, alors il est permis". Ceci sera interprété comme procédé d'écourtage de la queue uniquement si un chien adulte a sa queue blessée. La fausse idée de l'écourtage de la queue de ce groupe est entièrement basée sur la " chirurgie esthétique ".
Si vous souhaitez prendre contact avec eux ou voir leurs déclarations : site Web : http://AVAR.org


Traduction : Josanne Jacques

Correction : Renée Hulsmans

CDB "Animal Welfare Bill" CAMPAIGN

Liste des Clubs de Races de Chiens à queues écourtées en Grande-Bretagne qui ont répondu à l'appel de l'association
Airedale Terrier Club Of Scotland
American Cocker Spaniel Club Of Great Britain
Australian Terrier Club Of Great Britain
Birmingham & District Fox Terrier Club
Bouvier Des Flandres Club Of Great Britain
Bristol & West Working Gundog Society
British Boxer Club
British Toy Poodle Club
Brittany Club Of Great Britain
Cardigan Welsh Corgi Association
Carmarthenshire Working Gundog Society
Cheshire & N. Wales Yorkshire Terrier Society
Cheshire N Wales & Shropshire Retriever & Spaniel
Clumber Spaniel Club
Cocker Spaniel Club
Cotswold Boxer Club
Devon & Cornwall Welsh Corgi Club
Dobermann Club
East Anglian Old English Sheepdog Club
East Midland Gundog Club
Eastern Counties Poodle Club
Eastern Counties Spaniel Society
Eastern Counties Welsh Corgi Club
Eng. Springer Spaniel Club Of Scotland
English Springer Club Of Wales
English Springer Spaniel Club
Essex & Eastern Counties Boxer Club
German Shorthaired Pointer Association
Giant Schnauzer Club
Griffon Bruxellois Club
Greater London Old English Sheepdog Club
Hampshire & Sussex Cocker Spaniel Club
Home Counties American Cocker Club
International Poodle Club
King Charles Spaniel Club
Lakeland Terrier Club
Lancashire & Cheshire Eng. Spaniel Club
Lancastrian Old English Sheepdog Club
London & Home Counties Boxer Club
London & Home Counties Toy Poodle Club
Midland English Springer Spaniel Society
Midland Lakeland Terrier Club
Midland Old English Sheepdog Club
Midland Rottweiler Club
Midland Sealyham Terrier Club
Miniature Pinscher Club
Miniature Schnauzer Club
National Airedale Terrier Association
National Terrier Club
North Eastern Counties Dobermann Club
North Eastern Old English Sheepdog Club
North Western Old English Sheepdog Club
Northern Counties Am Cocker Spaniel Club
Northern Counties Welsh Corgi Society
Northern English Springer Spaniel Club
Northern King Charles Spaniel Club
Northern Rottweiler Club
Northern Schnauzer Club
Old English Sheepdog Club Of N. Ireland
Old English Sheepdog Club Of Scotland
Old English Sheepdog Club Of Wales
Pennine Welsh Corgi Association
Polish Lowland Sheepdog Club
Poodle Club
Rottweiler Club
Scottish Boxer Club
Russian Black Terrier Club
Sealyham Terrier Breeders Association
Sealyham Terrier Club
Smooth Fox Terrier Association
Solid Colours Cocker Spaniel Association.
South East Corgi Association
South East Of England Dobermann Club
South Eastern Old English Sheepdog Club
South Eastern Welsh Springer Spaniel Club
South West Dobermann Club
South Western Boxer Club
South Western Poodle Club
Southern Counties Australian Terrier Club
Spaniel Club
Trent Boxer Club
Tyne Wear & Tees Boxer Club
United Spaniel Club
Utility Gundog Society
Weimaraner Association
Weimaraner Club Of Great Britain
Weimaraner Club Of Scotland
Welsh Corgi League
Welsh Dobermann Club
Welsh Springer Spaniel Club
Welsh Springer Spaniel Club Of S. Wales
West Midland Field Trial Society
West Of England Corgi Association
Westward Gundog Club
Wire Fox Terrier Association
Working Clumber Spaniel Society

CONCLUSION DE LA REDACTION :

La fédération ProNaturA-France est là pour ne pas laisser triompher une conception lénifiante et extrémiste de la protection des animaux.
Tous les vétérinaires conscients du danger que représentent les thèses de la " libération des animaux " et de l' " animal égal de l'homme ", tous ceux qui souhaitent pouvoir continuer à pratiquer des opérations qu'ils savent sans douleur peuvent rejoindre le Haut Conseil Scientifique de ProNaturA France, comme l'ont déjà fait de nombreux vétérinaires et scientifiques.
Tous les citoyens peuvent signer notre pétition contre la ratification de la convention dite " de protection des animaux de compagnie " du 13/11/1987 qui signifie l'enterrement pur et simple de très nombreuses races .

Ne laissons pas une poignée d'activistes parler seuls au nom de la protection animale.
Les conseils de l'ordre des vétérinaires peuvent entrer en contact avec nous et nous soutenir , notamment en écrivant au Président de la République.
Cet article prouve une chose : lorsque cette convention sera ratifiée en France, il sera trop tard !

Si une fédération rassemblant tous les citoyens européens qui soutiennent une conception humaniste et non extrémiste de la protection animale avait existé il y a dix ans, nous aurions pu éviter ce gâchis. Il n'est jamais trop tard pour bien faire.

Si nous étions unis au niveau européen, nous représenterions des millions de personnes qui possèdent et élèvent des animaux. Nous serions beaucoup plus nombreux et puissants que nos adversaires et les hommes politiques cesseraient de leur donner toujours raison. Ils ne tient qu'à nous de l'emporter.

Contactez nous et créons ensemble une Fédération ProNaturA Europe !



Certificat de capacité

Rappelons que le Code rural (2) fait obligation aux établissements pratiquant l'activité d'élever des chiens de disposer, parmi les personnes en contact direct avec les animaux, au moins d'un titulaire du certificat de capacité délivré par l'autorité administrative, le préfet pouvant délivrer ce certificat (1) au vu :
  • soit d'une expérience professionnelle de 3 années,
  • soit de la possession d'un des diplômes recensés par arrêté ministériel (3),
  • soit après avoir contrôlé les connaissances du postulant.

    En clair, pour ce qui concerne l'élevage des chiens et chats, toute personne (physique ou morale) vendant plus de 2 portées annuelles DOIT (il vaudrait mieux que ce soit déjà fait) toujours solliciter de sa préfecture délivrance d'un certificat de capacité, quelles que soient son expérience (même les très anciens éleveurs) et son niveau culturel (même si diplômé vétérinaire). Si, à réception du dossier, l'administration estime que l'expérience est jugée insuffisante ET que le demandeur ne justifie que l'expérience requise OU de l'un des diplômes reconnus (cumuler les deux est mieux), il se voit dispensé du-dit examen.

    A titre indicatif, les certificats :

  • de moniteur en éducation canine 2ème degré,
  • d'aptitude aux fonctions de juge et expert confirmateur,
  • de formation à l'élevage canin, délivrés par la Société Centrale Canine figurent, avec bien d'autres, parmi les titres requis pour pratiquer l'élevage canin.

    Justifier de son expérience ?

    Le contenu des courriers reçus permet de constater que, au moins sur l'évaluation de l'expérience en élevage, existe un problème d'incompréhension entre l'administration et les cynophiles, ces deux groupes n'ayant pas les mêmes critères d'évaluation. L'exemple type étant représenté par un courrier dans lequel notre lecteur écrit : "... il y a 16 ans que j'ai mon affixe et que je produis. J'ai interrogé la D.S.V à ce sujet mais les éleveurs ne font pas partie des personnes justifiant d'une expérience...".

    Ce qui appelle quelques explications :

  • Pour ce qui concerne le certificat de capacité, aucun des textes réglementaires ne faisant référence à la D.S.V., les demandes sont à adresser au préfet du département dans lequel se situe l'élevage.
  • Pour l'administration, le certificat d'affixe n'a pas plus valeur qu'un vulgaire bout de papier... d'emballage (pour rester poli). Et ils ont raison. Car ce document ne justifie d'absolument rien du tout étant donné qu'il n'est en réalité qu'un label obtenu le plus ordinairement du monde, en signant un (gros) chéque. Les titulaires d'affixes ne peuvent étre légalement considérés comme pratiquant l'élevage : à titre d'exemple, sur les 13 851 éleveurs (en majorité titulaires d'affixes) qui ont en 2001, fait naître des chiots, 8 981 (64,84 %) ne sont pas (légalement) des éleveurs, parce que n'ayant réalisé qu'une portée sur l'année. Et ne peuvent voir cette expérience prise en compte.
  • Les seuls critéres permettant àl'administration d'évaluer la durée de l'expérience d'un postulant au certificat de capacité ne peuvent être qu'administratifs. Tels que, entre autres, les dates des différentes déclarations de l'élevage à la D.S.V. (4), ou l'inscription de l'éleveur à une M.S.A. ou la possession d'un numéro intracommunautaire (T.V.A.).

    Ces bons sang d'amateurs !

    Critères induisant un autre phénomène, plus pernicieux, amenant des éleveurs ayant longtemps produit plus de deux portées annuelles à voir leur expérience rejetée par l'administration. Car, depuis pratiquement toujours, il se répétait àl'envie que le bon élevage ne pouvait être que celui pratiqué par l'amateur. Conduisant à ce que les professionnels se voient systématiquement rejetés des structures cynotechniques comme s'ils étaient atteints de la peste ou du choléra. Mais aussi à ce que de très nombreux éleveurs, par crainte de se voir assimiler à des professionnels, de se voir retirer leur affixe, produisent des chiots enèvitant (soyons gentil avec eux) soigneusement de se déclarer aux administrations compétentes (nous ne parlons que d'éleveurs L.O.F).

    Ceux qui ont suivi cette doctrine les yeux fermés n'ont aujourd'hui aucun moyen leur permettant de justifier d'une expérience parfois longue et souvent d'excellence. Encore heureux lorsqu'ils ne se voient pas, en plus, accusés de pratiquer du travail dissimulé (6).

    Cela fait plus de vingt-cinq ans, que nous incitons les éleveurs à se mettre en régIe avec les administrations.

    Mais nous rassure le cas de cet éleveur fanatique d'expositions et de concours ("amateur", au sens cynophilique du terme, car exerçant par ailleurs une profession lui permettant de combler ses réguliers déficits agricoles) qui, ayant bien voulu suivre nos conseils, était depuis très longtemps en règle. Il n'a eu qu'à fournir le numéro et la date de l'arrêté préfectoral, obtenu vers 1980, l'autorisant à héberger plus de 50 chiens (alors qu'il n'en a jamais eu plus d'une vingtaine), ses numéros SIREN et intracommunautaire (remontant aussi à cette époque), éléments justifiant aux yeux de l'administration d'une "expérience professionnelle de trois années continues ou discontinues d'activité principale salariée ou indépendante en rapport avec l'activité" (7) d'élevage canin.

    Ce qui lui a permis d'obtenir le certificat de capacité.
  • Pierre Corréard

    (Article paru dans "Vos Chiens Magazine")


    (1) Pour référence, article 1er du décret 2000. 1039 du 23/10/2000. 5 ans d'expérience c'est pour le certificat de capacité au mordant
    (2) Article 1, 214-6./V (3°) du Cod rural.
    (3) Arrété du ministre de l'agriculture daté du 20/01/01 (JO. du 29 juillet 2001).
    (4) Rappelons que l'article 10 du décret 91.823 du 28/08/9 I (toujours sen vigueur) impose
    (depuis août 1991) aux éleveurs de se déclarer avant le début de leurs activités.
    (5) Car il faut faire une autre déclaration (établissements classés) lorsque l'établissement héberge plus de 9 chiens et, ensuite, demander une autorisation préfectorale au-dessus de 50 chiens.
    (6) Appellation officielle du travail clandestin. Dont les contrôleurs M.S.A. qui veulent assujettir ces "nouveaux déclarants" ne se privent pas d'user et d'abuser (l'assortissant d'un passage devant le tribunal correctionnel).
    (7) Article 3 de l'arrêté pris le 1er février 2001 par le ministre de l'agriculture (JO du 09/02/01).

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    Projet secret de décret
    Un nouveau règlement de l'élevage canin en préparation
    L'élevage canin est dans le collimateur des pouvoirs publics, plus précisément des hauts fonctionnaires du Ministère de l'Agriculture : les Ministres passent, mais les fonctionnaires restent.Voici maintenant qu'ils entendent élaborer dans le plus grand secret (cette méthode constituant déjà en soi un scandale) un étrange nouveau règlement.

    Messes basses

    Au Ministère de l'Agriculture, M. Kerourio est la " tête pensante " chargée de s'occuper de l'élevage canin. En l'occurrence, " s'occuper " pourrait figurer comme un doux euphémisme, si l'on considère le projet de décret qu'il a présenté lors d'une récente réunion. Mais de cette rencontre au sommet, qui rassemblait entre autres de représentants de diverses associations : Société Centrale Canine, Société Francophone de Cynotechnie, animaleries, syndicat des professionnels du chien, syndicat des vétérinaires, syndicat des fabricants de Pet Food, association de protection animale, ainsi que le Dr Fontbonne, le public n'aurait rien dû en connaître. M. Kerourio, qui produisait un texte a en outre fait jurer à ses invités le secret absolu (l)...

    Bizarres façons :
    sous quel régime sommes-nous donc ? Sous un régime totalitaire ou dans la France républicaine ? Fort heureusement, " Vos Chiens Magazine ", qui croit fermement que le droit à l'information fait partie des libertés démocratiques fondamentales, est parvenu à y introduire une discrète petite souris ! Porteuse d'une puce électronique (très fiable, celle-ci !), elle a pu nous renseigner sur ce que les cols blancs du Ministère dépourvus de toute connaissance pratique du chien concoctent aux cynophiles derrière leur dos .
    Drôle de bien-être
    Voici donc à quoi tient pour le moment l'essentiel de ce projet de décret, dont nous reproduisons quelques passages marquants : à partir de DEUX PORTEES PAR AN, méme s'il ne possédait qu'UNE chienne, un éleveur canin devra obligatoirement posséder le certificat de capacité ainsi que des installations qu'on rencontre pour certaines chez les gros producteurs mais même pas chez nombre de "petits" professionnels : maternités, chenil pour adultes, chenil pour chiots, infirmerie, local de quarantaine, local de conservation des médicaments, local pour la "préparation des animaux en vue de leur remise à l'acheteur" (qu'est-ce donc ? !)... Les chiens élevés avec amour dans sa maison et son jardin, finis !
    Mais ce n'est pas tout : au-delà de 9 CHIENS DE PLUS DE 4 MOIS, l'éleveur devra s'inscrire à la MSA comme professionnel A TEMPS COMPLET. Cette mesure en particulier trahit une méconnaissance totale de l'élevage : une portée ne se vend pas toujours rapidement ; il peut arriver aussi que certains éleveurs de haut niveau prennent le temps de sélectionner de futurs champions avant de vendre toute une portée. Mais il suffirait de quelques chiots de plus, considérés comme de futurs reproducteurs, pour se retrouver hors-la-loi. Il paraît d'autre part illusoire de penser qu'on peut vivre convenablement de l'élevage avec un cheptel de 10 chiens !
    Le métayage, comme cela se pratique dans les fermes d'élevage d'Europe de l'est qui fournit la masse des chiens " apparence de race " des boutiques, serait par contre, paraît-il, bien considéré. Bien que le décret n'en fasse pas non plus mention, l'idée selon laquelle les déclarations de naissances devraient être envoyées aux services vétérinaires départementaux a été également lancée. Ceux-ci auront de toute façon toute latitude pour contrôler les élevages et vérifier le respect de la loi. Il est notoire que les DSV ont en outre leur propre façon d'appréhender les choses ; selon les régions, l'éleveur pourrait se voir manger à des sauces bien différentes... Quant aux animaleries, rien ne semble menacer leur fonctionnement, la question des importations nous réservant même un moment de franche hilarité : l'animalier devra s'assurer que les conditions d'élevage dans le pays d'origine sont équivalentes à celles prévues par le décret. Mais qui vérifiera donc le respect de cette prescription ?
    Les vétérinaires de nos DSV vont-ils aller inspecter les fermes d'élevage tchèques ou hongroises ?!
    Ce texte est censé veiller "au bien-être des animaux", et s'autorise d'ailleurs quelques considérations sur la santé psychologique de ceux-ci... Quelle suave hypocrisie ! Qui pourrait raisonnablement avancer que les chiens connaissent un meilleur bien-être dans une animalerie que chez un éleveur LOF traditionnel ? Pour certaines prescriptions annexes, on frise le délire : fumer dans un local où se trouvent des chiens serait interdit : a-t-on peur qu'on leur donne le cancer des poumons ? ! On pourrait relever encore bien des aberrations dans ce texte : l'obligation de passer un contrat avec un vétérinaire, ou le fait que les chiots, s'ils ne sont pas déjà vendus, doivent être maintenus dans leur maternité jusqu'à trois mois, au détriment de la nécessaire socialisation au monde extérieur. Les organisateurs de manifestations canines reçoivent aussi leur lot : ils devront s'assurer que les exposants sont bien en règle avec le décret, et fournir aux autorités sanitaires copies de différents documents les concernant (histoire sans doute pour les DSV de repérer d'éventuels contrevenants).
    Pour qui sonne le glas
    Le lecteur fidèle le sait bien : "Vos Chiens Magazine " a toujours défendu l'élevage officiel de chiens de race, qu'il soit mené par des " amateurs " dont ce n'est pas la source de revenus principale ou par des professionnels qui en vivent. Peu importe le mode de fonctionnement, pourvu que l'amour de l'animal et le souci de qualité de la production y président. Mais parlons clair : qui, à part les " gros " professionnels, peuvent posséder des installations complexes, inutiles au petit effectif ? C'est une simple question de bon sens.

    Pour produire deux portées dans une année, il peut suffire de deux chiennes! Dans certaines petites races peu prolifiques, deux portées peuvent correspondre à 3 ou 4 chiots ! Mais ce texte ne fait aucune différence entre l'éleveur de deux portées, le producteur important et l'animalerie : du plus petit au plus gros, de "l'artisan" à "l'industriel" du chien, de l'éducateur au toiletteur en passant par le handler, tout le monde est logé à la même enseigne.

    Quelles conséquences ? Sommés de se mettre aux normes, beaucoup d'éleveurs, qui ne pourraient supporter contraintes financières et tracasseries administratives supplémentaires, abandonneraient probablement leur activité. Ce qui sonnerait du même coup le glas pour la SCC ; ses dirigeants ont sans doute compris le danger. On espère qu'ils vont tenter de se faire entendre, mais on se rend compte depuis beau temps que certains lobbies, tels celui des vétérinaires, ont beaucoup de poids au Ministère de l'Agriculture (2). On peut pourtant penser que les vétérinaires s'efforcent de scier une des branches sur lesquelles ils sont assis qui, de l'éleveur ou de l'animalier, consulte le plus pour ses chiens. Tous les cynophiles, éleveurs ou simples propriétaires de chiens, sont concernés le chien de qualité est en péril. Il est temps de délaisser les querelles particulières pour s'unir la SCC, malgré ses défauts, reste actuellement le seul rempart officiel contre ce projet, qui trahit en haut lieu une volonté de destruction d'une grande partie de l'élevage sélectif français. Lecteurs, nous attendons vos réactions, vos suggestions. Pour que cette affaire ne se résume pas à la chronique d'une mort annoncée...

    Sophie Licari

    (Article paru dans "Vos Chiens Magazine")

    (1) "Un secret partagé par deux personnes n'en est plus un". Convoquer de nombreux participants autour d'une table c'est à coup sûr assurer la plus large diffusion du ... secret.

    (2) Certains employés de ce Ministère ne seraient-ils pas des courroies de transmission de la profession vétérinaire, oubliant qu'ils sont d'abord au service de l'élevage français.



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    NON à l'introduction en France de la CONVENTION DU CONSEIL DE L'EUROPE du 13-11-1987 !

    Nous venons d'apprendre que le vote pour la ratification de la Convention du Conseil de l'Europe sur la protection des animaux de compagnie du 13 novembre 1987, devait se dérouler dès la rentrée parlementaire.

    Le processus de ratification de cette convention, profondément inspirée par l'écologie politique, a été lancée par M. Jean GLAVANY 48 heures avant son départ du Ministère. S'il a tant tardé à le faire (la convention date de 1987), c'est que les milieux français de vétérinaires et d'éleveurs y sont totalement opposés. Il paraît donc impensable que la nouvelle majorité entérine un texte que même les verts du précédent gouvernement hésitaient à présenter. Cela risque cependant d'arriver car il pourrait être voté dans l'indifférence car il s'agit d'un texte d'importance secondaire face à la politique générale .

    Pour mémoire, cette convention avait été ratifiée en Allemagne en 1992 par le Gouvernement d'Helmut KOHL, qui ne s'était méfié de rien. Lorsque les verts sont arrivés au pouvoir en Allemagne, ils ont utilisé l'article 5 de cette convention pour demander l'interdiction de ce qu'ils appellent les races handicapées ou torturées, ce qui représente, selon eux, près de 70% des races de chiens, chats, volailles, oiseaux et autres animaux régulièrement élevées.

    Cette convention n'impose pas seulement l'interdiction de couper la queue et les oreilles de certaines races de chiens. (Interdictions auxquelles est opposée la majorité des Français qui ne souhaite pas voir des caniches à queue longue et des dobermanns à oreilles baissées).

    La convention du conseil de l'Europe, c'est également :

  • - la mort de l'aquariophilie
  • - la mort des élevages de canards (Certaines associations d'écologistes intégristes utilisent la convention pour réclamer l'interdiction d'éjointer les canards, car elles savent que sans éjointage il n' y a pas d'élevage de canards possibles).
  • - la mort des compétitions sportives auxquelles participent des animaux : pigeons voyageurs, courses de chiens, de chevaux, fauconnerie, etc.
  • - la mort des standards des animaux de races tels que nos ancêtres nous les avaient transmis de génération en génération comme de précieux trésors, le fruit de leurs observations et de leur travail.
  • - La mort de la biodiversité
    (Les verts allemands ont demandé à l'Union Européenne, dès que cette convention sera ratifiée par les 15 pays membres, de prendre une loi similaire à la loi allemande pour interdire des centaines de races d'animaux qu'ils jugent " handicapés ").

    La majorité des Français désapprouve le contenu de cette convention.

    Mais l'écologie extrême, composée d'une minorité d'activistes radicaux (ceux là même qui posent des bombes au domicile des chercheurs en Grande Bretagne) est en train de gagner, car la majorité des Français ne s'exprime pas.

    Pour inviter les pouvoirs publics à prendre en considération les conséquences désastreuses et irréversibles qu'aura cette convention sur nos animaux, nous encourageons toutes les personnes qui souhaiteraient nous aider, à envoyer la lettre à leur député ou leur sénateur, accompagnée du résumé de la convention et/ou de son analyse complète.(voir rubrique actualité).

    Nous les encourageons aussi à signer et faire signer notre grande pétition en faveur de la biodiversité. (voir rubrique actualité).

    Enfin, nous incitons tous les vétérinaires, tous les éleveurs et les citoyens à déplacer le débat sur le terrain scientifique.

    Nos arguments sont clairs :

  • - il faut cesser de raconter n'importe quoi : la coupe des oreilles ne fait pas souffrir si elle est pratiquée sous anesthésie par un vétérinaire. Sinon, il faudrait alors interdire toutes les opérations faites sous anesthésie ?!?! Les extrémistes y sont opposés pour des raisons idéologiques (il ne faut pas toucher le corps des animaux et encore moins les manger). Cela a un nom : de la sensiblerie.

  • - si les coupes de queues sont des "opérations de chirurgie esthétique futiles qui doivent être interdites" (dixit nos adversaires), pourquoi alors n'interdit-on pas la chirurgie esthétique pour les humains ?

    Réponse : parce que nous sommes dans un pays de libertés.

    Et que les interdictions doivent être l'exception et réservées à des choses véritablement graves.

  • - la coupe des oreilles a répondu autrefois à un besoin objectif : les chiens qui gardaient les troupeaux et étaient appelés à se battre (contre les loups, etc.) devaient ne pas avoir d'oreilles tombantes pour ne pas donner prise. Cela est devenu un fait culturel. Tout comme d'autres faits culturels, tel le fait pour les femmes de se percer les oreilles afin d'y porter des ornements.

  • - si les coupes d'oreilles et de queues sont des "atteintes à l'intégrité du corps des animaux qui doivent être d'urgence interdites" (dixit nos adversaires), pourquoi n'interdit-on pas alors le percing, le percement d'oreilles ou la circoncision ?

    Et pourquoi n'interdit-on pas chez les animaux l'ovariectomie, l'hystérectomie, la castration, qui elles aussi sont des atteintes à l'intégrité du corps ?

    La presse s'est assez fait l'écho de la castration par Brigitte Bardot de l'âne de son voisin qui ne lui avait rien demandé…..

  • - nos adversaires racontent partout qu'un chien sans queue perd sa sensibilité et une grande part de ses moyens de communiquer. Qui pourrait croire une telle ineptie ?

    Il n'y a pas chez nos hommes politiques que des idiots, loin de là. Nous espérons simplement qu'au lieu de toujours écouter les écologistes de salon, qui brassent beaucoup de vent et ne conçoivent la relation Homme/animal que sous un aspect négatif et misérabiliste, ils écouteront les vrais spécialistes des animaux que sont les éleveurs, les éducateurs et les scientifiques.

    Pour les convaincre, nous avons sollicité Mme Josanne Jacques, qui confrontée à ces problèmes en Belgique où cette convention a déjà provoquée des ravages, a écrit un article pertinent qui contient tous nos arguments.

    Elle démontre notamment que la communication chez les chiens s'établit par bien d'autres moyens que les simples mouvements de la queue, notamment la mobilité des oreilles lorsque celles-ci sont dressées, les attitudes du corps, la vue….

    Et que la coupe de la queue de certaines races n'est pas du tout une mutilation douloureuse comme essaient de le faire croire les écologistes extrémistes au grand public.

    Vous pouvez retrouver les articles de Mme Josanne JACQUES sur le site http://www.viedechien.com/

    Espérons que nos hommes politiques sauront écouter les vrais spécialistes des chiens comme Mme Jacques.

    Encore faut-il porter à leur connaissance nos arguments, et là nous comptons sincèrement sur vous.

    Car sinon, les écologistes extrémistes seront arrivés à leur véritable but : faire disparaître le maximum de races (ils sont contre l'idée même de race et disent que c'est de l'eugénisme).

    Ils ont déjà réussi en Suisse où cette convention est en vigueur : l'année dernière en Suisse il y a eu 0 naissances de dobermanns, car cette race avec des oreilles baissées est sans élégance et n'intéresse plus personne.

    Au nom de quoi peut-on condamner une race à disparaître ?

    Au nom de la sottise, malheureusement……


  • QUID de l'otectomie et de la caudectomie
    Les races concernées par cette loi (en application à partir de 1994)

    Quel sort réserve-t-on aux races dont on ne pourra bientôt plus couper les oreilles et les queues ?

    Beaucoup d'instructeurs de notre Amicale ont suivi le cours d'éthologie des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix de Namur. Je pourrais donc utiliser ce cours d'éthologie que vous connaissez comme référence car la description de la communication visuelle est très bien expliquée et nous l'utilisons tous pendant nos cours pratiques sur le terrain. Comme ce cours est accessible aux candidats instructeurs, aux amateurs et aux utilisateurs, j'ai pris comme référence pour parler de l'éthologie, un article paru dans le livre "les chiens, choix, élevage et soins" des éditions atlas.

    L'éthologie, qui s'est affirmée au cours de ces dernières années est la branche des sciences naturelles qui étudie le comportement animal. Jusqu'au siècle dernier, les savants observaient les animaux d'un oeil plus indifférent qu'ils ne le font aujourd'hui. On s'occupait surtout de leur aspect extérieur, de la période de reproduction, de l'habitat, etc. L'étude systématique et rigoureuse du comportement de nombreuses espèces a permis de détruire des légendes fortement ancrées dans les esprits depuis des siècles. On a pu constater de la sorte comment des animaux considérés jusque-là comme doux possédaient au contraire une réelle agressivité, alors que d'autres, tenus pour féroces et agressifs par un grand nombre, ne l'étaient, en réalité, qu'assez peu. Le loup, pour sa part, n'est nullement cruel : il se limite, comme tous les carnivores, à capturer d'autres animaux pour assurer sa propre survie et n'attaque l'homme qu'exceptionnellement ; le renard n'est pas le chef-d'oeuvre de ruse que l'on a cru longtemps et se laisse capturer comme n'importe quel autre animal.

    Sait-on, par exemple, que le rouge-gorge, si gracieux et si inoffensif en apparence, est doué d'une agressivité qui, toutes proportions, est infiniment supérieure à celle du lion ?

    Une erreur que l'on commet souvent quand on observe le comportement animal, c'est de vouloir l'"humaniser", c'est-à-dire de l'interpréter en fonction de notre façon d'être et de penser en lui attribuant des intentions et des désirs "typiquement humains". Ne nions pas pour autant que certaines attitudes, propres généralement à des sujets qui ont vécu en contact étroit avec l'homme depuis qu'ils étaient petits, ne puissent être rapprochées de notre comportement.

    Ces quelques lignes soulignent l'importance du sujet et plus précisément la nécessité d'apprendre dans nos cours le "comportement" et plus précisément la "communication".

    Trop souvent les instructeurs se trouvent face à un réel danger sur le terrain. Lorsque les propriétaires téléphonent et prennent rendez-vous pour une "leçon" nous n'avons aucun moyen de détecter le comportement du "couple" que nous allons devoir introduire dans une classe de notre cours. Vous n'êtes pas sans savoir que 30 à 50 chiens travaillent sur le terrain leurs différents exercices de sociabilité ou autres. Ces dernières 5 années nous avons donc été confrontés à un arrivage de chiens d'origine inconnue dont les propriétaires n'étaient pas "maîtres" du tout. Probablement dû à une mauvaise information.

    Notre cours à l'époque ne prévoyait pas encore de chapitres sur le comportement agressif, dominant, soumis, ni sur la communication visuelle. Nous avions bien nos propres repères et c'est notre expérience acquise sur le terrain qui faisait le reste. Parlons-en du terrain !

    Vous vous croyez face à un Labrador, vous vous dites "gentil le chien de chasse" et c'est un fauve qui se jette à votre visage. Si votre réflexe n'est pas le bon au moment voulu vous irez consulter un chirurgien maxillo-facial.

    Ce n'était pas un "manque" dans notre cours, loin de là, nous n'étions pas encore confrontés au problème de comportement de ces chiens là. Nous ne savions pas. C'est vers 1996 que ce genre de situation devint de plus en plus fréquent. Etant responsable en tant qu'instructeur de notre amicale je décidai d'approfondir plus sérieusement ce problème auquel nous étions de plus en plus mis en présence.

    Je retournai donc sur les "bancs", non pas pour obtenir un diplôme mais pour en savoir plus et le transmettre à tous nos candidats instructeurs et amateurs utilisateurs afin que chacun de nous puisse réagir avec bon sens.

    Déjà quand on forme un groupe de 8 à 12 "couples" maîtres-chiens, nous plaçons ces couples selon les connaissances acquises, par exemple, à savoir qu'un instructeur ne placera JAMAIS deux chiens d'un même tempérament dominant l'un à côté de l'autre. Il existe bien d'autres astuces et moyens pour travailler paisiblement.

    C'est dans le cours de comportement des animaux que j'ai donc réalisé l'importance d'apprendre la communication visuelle d'abord. De tout ce que j'ai pu apprendre dans divers cours et même par correspondance, cours d'instructeurs, maîtres-chiens, je savais par expérience que ceci devait faire partie de mon bagage "canin". Il me restait à le transmettre aux autres.

    J'avoue humblement n'avoir pas été intéressée par tout ce cours de comportement sur les animaux, fait pour les futurs étudiants en médecine vétérinaire, ce n'était pas mon propos. Avec l'aide d'instructeurs qualifiés et de vétérinaire tels Messieurs G. Roels, D. Tomasi et P. Coppens, nous avons réactualisé le cours des instructeurs en 1998 et 1999 que vous pouvez consulter à la Bibliothèque Royale où il a été déposé. Cette année encore verra des modifications afin d'apporter à toutes les personnes intéressées par ce cours tout le savoir de notre équipe tant au point de vue théorie que pratique. Ce cours est destiné à toute personne qui souhaite apprendre vraiment " le chien ".

    Car si demain une fois de plus l'homme veut transformer ou modifier l'apparence des chiens de race dont les standards sont déposés à la Fédération Cynologique Internationale, dont le siège se trouve à Thuin, nous allons nous trouver devant de très graves problèmes et une fois de plus tous les instructeurs vont se retrouver devant des problèmes de comportements qu'ils ne pourront plus définir. Est-ce cela que nous voulons ?

    Je ne parlerai pas de toutes les races qui sont concernées mais de la mienne, le Bouvier des Flandres. Ce bon chien, utilisé jadis pour la garde des troupeaux bovins et même de moutons, aujourd'hui, merveilleux chien de compagnie. Chien avec un bon tempérament tranquille et paisible, tout à la fois sage et hardi. Ressemble-t-il à un Labrador noir, à un Caniche Royal, à un Tchorny, non, il est et restera toute sa vie un chien bouvier, un chien rustique.

    Si demain ce chien a des oreilles pendantes et une queue en tire-bouchon ou en sabre, plus personne ne pourra savoir à quel chien il aura affaire. Ne sachant plus définir un chien dans ses attitudes corporelles nous allons vers de très graves problèmes que vous ne pouvez ignorer.

    Les pays qui ont déjà mis d'application cette loi stupide sont en train de créer des associations de défense, de soutien pour défendre la morphologie de tous les chiens de race concernés qu'ils soient de chasse, de garde, de défense, d'obéissance, d'agility, etc.

    Le chien faisait autrefois partie du Ministère de l'Agriculture, aujourd'hui on nous dit que cela concerne le Ministère de la Protection de la Consommation, de la Santé publique et de l'Environnement. Ayant suivi dernièrement une émission sur le sujet de la caudectomie et de l'otectomie, je me suis renseignée pour savoir ce que le ministère déciderait très prochainement. Les chances de pouvoir continuer ces opérations sur certains types de chiens sont minimes car aucune preuve scientifique n'a prouvé efficacement le besoin et l'utilité de ces opérations. Par contre on ne dit rien sur des opérations de convenance telles que l' ovariectomie, l'hystérectomie, la castration, le cisaillement de dents ou couper les cordes vocales d'un chien qui aboit trop, ni sur le cisaillement dans l'oreille du chat, ni sur la nouvelle mode de " coloration " des poils en bleu, rouge, vert et de bien d'autres effets modes... Passons !

    La preuve scientifique que j'utiliserai pour défendre mon point de vue est celle de Giorgio Andreoli dans son livre " Le Chien " édité par " Gründ " en 1992 et qui confirme ce que nous apprenons dans divers cours universitaires.

    Certains responsables ou décideurs souhaitaient obtenir des preuves scientifiques concernant les opérations " esthétiques "

    " Nous autres, chiens, savons qu'il n'est qu'une loi : celle de la meute. C'est l'héritage que nous ont laissé nos lointains ancêtres les loups. Car si vous Homo sapiens, prétendez avoir un long passé, nous revendiquons 15 000 ans d'existence. Nos chemins se sont croisés bien souvent au cours des âges, et nous sommes devenus de précieux auxiliaires, de chasse d'abord, de travail ensuite, de compagnie enfin. Pourtant bien des choses vous échappent encore, et nos comportements vous intriguent souvent, vous inquiètent parfois. C'est que vous ne cherchez pas à les comprendre ; il vous faudrait pour cela abandonner vos idées humaines, et devenir chiens vous mêmes pour connaître nos secrets.

    Mais je laisse maintenant la parole à l'un de vous pour transcrire dans vos mots notre monde canin.

    C'est un homme, qui a notre confiance pour avoir longtemps fréquenté les loups et les chiens sauvages. Diplômé en biologie et conseiller scientifique pour la télévision, il s'appelle Giorgio Andreoli. Il participa activement à des projets de protection de la nature et de mise en valeur du patrimoine naturel. Ecoutez bien ce qu'il dit, car il détient les clés, et faites-en bon usage... "

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    LE LANGAGE DES OREILLES

    L'aboiement et le hurlement ne sont pas les seuls moyens dont disposent les chiens pour s'exprimer et communiquer.

    Dans le chapitre sur le comportement territorial, nous avons vu que les chiens et les loups marquaient le territoire de leurs excréments pour transmettre des messages.

    Mais la vue est un vecteur de communication encore plus complexe. Le comportement gestuel comprend en effet une vaste gamme de positions et de mouvements du corps, et certaines expressions de la face et des yeux.

    Ce moyen de communication particulier est constitué d'une infinité de petits détails, extrêmement subtils, que l'homme a souvent du mal à identifier. Ils correspondent à un message précis, enrichi de petites nuances qui contiennent des informations parfois paradoxales.

    Comme chacun sait, la position des oreilles exprime différentes humeurs : rabattues en arrière, elles indiquent que le chien se soumet, orientées vers l'avant, elles sont un signe d'agressivité.

    De nombreuses races canines sont caractérisées par des oreilles pendantes. Cette particularité, qui s'est probablement produite par hasard dans l'histoire du chien domestiqué, a dû par la suite être encouragée par l'homme parce qu'elle donnait au chien un aspect moins agressif. Il devenait, du moins en apparence, moins dangereux au contact de l'homme.

    Il est intéressant de noter que de nombreux chiens de berger comme le Berger des Pyrénées, le Berger hongrois et le Maremmano-Abbruzese, ont les oreilles pendantes, ce qui leur permet de se faufiler entre les bêtes sans les effrayer.

    Comme nous, les chiens peuvent exprimer leurs états d'âme par des mimiques de la face. Leurs oreilles, extrêmement mobiles, peuvent manifester une quantité d'humeurs différentes allant de la menace à l'état d'anxiété.

    Autrefois, on écourtait ou on coupait les oreilles des chiens pour éviter qu'au cours de combats les adversaires ne trouvent facilement dans les oreilles un point vulnérable.

    Or, les loups ont de magnifiques oreilles droites qui, d'une part, leur permettent de saisir les moindres bruits, et qui, d'autre part, sont un moyen d'exprimer facilement leurs états d'âme. Les luttes hiérarchiques n'en sont pas pour autant plus sanglantes ou plus désavantageuses.

    Certains chiens de défense, tels que les Dobermans et les Boxers, ont naturellement des oreilles pendantes qui leur donnent un aspect bonhomme assez contradictoire avec leur fonction. C'est pourquoi les éleveurs amputent une partie des oreilles, laissant un bout du pavillon auriculaire droit ; l'ensemble de la face devient ainsi beaucoup plus agressif.

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    LES OPERATIONS ESTHETIQUES

    Du travail pour l'éleveur et le vétérinaire pour le bénéfice des races.

    Le professeur Jean Coulon, de l'école nationale vétérinaire de Lyon explique par un rapport la caudectomie, l'otectomie et l'amputation des ergots chez le chien.

    ARTICLE PARU DANS VIE DE CHIEN page 16 17 - 18 - 19

    Notre propos était de démontrer scientifiquement par des personnes compétentes dont l'avis en la matière devait être au-dessus de tout soupçon, je n'ai donc pas utilisé les références du cours d'éthologie générale de Mrs Giffroy et Paquay et qui confirme l'exactitude des articles ci-dessus. Mais ce que beaucoup de propriétaires ignorent et cela fait aussi partie de la "communication visuelle" (Syllabus d'éthologie générale page 20) que les attitudes corporelles de l'homme ont une signification identique pour le chien.
    A savoir que : d'une manière générale, l'individu dominant augmente la taille apparente de son corps et donc la menace potentielle qu'il représente tandis que le soumis, au contraire, réduit sa taille apparente. (voir éthologie ci-dessus : le rouge-groge)

    Les signaux par lesquels une personne peut exprimer sa dominance par rapport à un chien sont les suivants :

  • - regarder le chien droit dans les yeux
  • - soulever le chien, le prendre dans les bras
  • - prendre le chien par la peau du cou ou du dos et le secouer
  • - forcer le chien à s'asseoir ou à se coucher
  • - manipuler (en poussant ou en tirant) certaines parties du corps du chien pour le forcer à s'asseoir ou à se coucher
  • - forcer le chien à se coucher sur le côté ou sur le dos
  • - se placer en surplomb par rapport au chien
  • - caresser, brosser, peigner
  • - toucher la face ou les membres
  • - mettre et enlever le collier
  • - mettre et enlever la laisse
  • - mettre une muselière
  • - tenir le museau fermé
  • - frapper avec la main ou avec un objet (laisse...)
  • - prendre la nourriture (gamelle) ou un objet qui possède une valeur pour le chien (os, jouet, coussin...)
  • - déplacer le chien vers un lieu où sa liberté est restreinte (cave, cage...)
  • - pousser ou repousser le chien
  • - tirer le chien par la laisse
  • - tirer le chien en le tenant par une partie du corps
  • - empêcher le chien de se déplacer
  • - réprimander ou commander avec une voix grave et un ton autoritaire
  • - gronder, crier, hurler

    Si nous considérons cette façon de voir les choses il faut aussi admettre que les signaux de communication visuelle sont aussi valables pour l'homme que pour le chien.

    Quand on me dit qu'il faut prouver scientifiquement le bien fondé de cette requête à savoir de pouvoir continuer à couper les oreilles et les queues des races de chiens concernés, j'ajoute expressément que toutes ces interventions doivent être pratiquée par l'homme de science qu'est le vétérinaire. Cependant, je me suis laissé dire que les vétérinaires modernes qui sortent de nos meilleures écoles ne connaissent pas du tout les standards de race de nos chiens (+/- 340 et leurs variétés). Ce manque d'expérience chirurgicale pratique peut donc être à l'origine de tout ce remue-ménage. Ce serait regrettable. Il est vrai que si nous devons faire des efforts d'apprentissage sur le comportement des races de chiens, un vétérinaire se doit aussi d'apprendre le véritable standard d'une race de chien, ainsi que les aptitudes et les qualités ou encore les défauts d'une race. C'est donc avant tout faire un pas l'un vers l'autre qui est nécessaire et ce dans la bonne direction pour le chien, cet ami de l'homme...

    Josanne Jacques
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