ProNaturA-France

Merci d'envoyer cette lettre à vos parlementaires
RENCONTRES "ANIMAL ET SOCIETE":
NOUS COMPTONS SUR LA SAGESSE DES PARLEMENTAIRES

Madame, Monsieur le Député,
Madame, Monsieur le Sénateur,

De mars à juin va avoir lieu le "Varenne de la protection des animaux", appelé "Rencontres Animal et Société". Les mesures qui seront adoptées à la fin concerneront plusieurs millions de Français, dont 8 millions qui sauvegardent des espèces et des races rares ou à faibles effectifs et pratiquent l'élevage de loisirs .

Plusieurs associations de protection des animaux ont émis des propositions et des revendications. Nous ne préjugeons pas de l'issue de ces rencontres. Cependant, nous tenons à participer au débat démocratique et porter à votre connaissance les mesures que nous estimons bonnes pour les animaux et ceux qui s'en occupent, à titre professionnel ou amateur, ou au contraire, celles qui auraient des conséquences négatives voire graves pour les animaux et la biodiversité.

Ma famille et moi soutenons les "12 propositions concrètes pour le Varenne de la protection des animaux" présentées par la fédération ProNaturA France (représentant plus de 200 000 personnes), ainsi que le Manifeste du Comité Noé "Pour des relations équilibrées entre l'homme, la nature et les animaux" et serions très heureux que vous puissiez également les soutenir officiellement.

A l'inverse, la SPA de Paris, ainsi que le Comité de vigilance et d'action pour le bien être animal (qui regroupe une multitude de micro associations comme le Collectif d'actions pour la libération animale ou l'Alliance végétarienne) ont déposé des revendications, notamment contenues dans un "livre blanc" dont de nombreuses propositions auraient de graves conséquences pour les animaux.

A côté de l'interdiction de la consommation de viande de cheval, du foie gras, des zoos marins et de la fourrure naturelle, etc., sont demandées :
- l'interdiction totale des ventes d'animaux de compagnies (chiens, chats, NAC et équidés) entre particuliers
- l'interdiction des petites annonces d'animaux
- la stricte limitation des transports à un nombre d'heures restreint.

La France étant un grand pays, il est absolument nécessaire de pouvoir s'échanger des animaux pour éviter une trop forte consanguinité, surtout dans les races rares et à faibles effectifs.

Il faut également pouvoir faire savoir à d'autres que l'on peut proposer certaines races et inciter un maximum de personnes à les élever, les sauvegarder. Pour cela, les petites annonces et les transports doivent pouvoir continuer à exister et non pas être interdits, comme le réclament certaines associations à buts véganiens. Une réglementation exagérée sur les transports fait que déjà plus des 3/4 des transporteurs refusent de prendre des animaux, ce qui pose des problèmes énormes à ceux qui essaient de les sauvegarder en les répandant. L'idée d'assurer une formation des transporteurs d'animaux est bonne. Mais si elle est exclusivement à la charge des entreprises, celles-ci ne la suivront pas et continueront à refuser de transporter les animaux. Le coût doit donc être pris en charge par la société française, puisque c'est elle qui est demandeuse. Le fait de refuser de transporter un animal doit s'analyser comme du refus de vente ou service, prohibé par la loi. Au lieu de prohiber le transport des animaux, il faut, au contraire, mettre en place des systèmes et des structures qui permettent de faciliter les transports et donc les échanges d'animaux entre éleveurs et particuliers dans de bonnes conditions pour les animaux.

Par ailleurs, si des personnes radicales avaient empêché les particuliers, éleveurs familiaux, dans les siècles qui nous ont précédé, de vendre des animaux, de compagnie ou autres, nous n'aurions pas aujourd'hui, toute la diversité des races domestiques qui émerveille petits et grands et représente un véritable patrimoine génétique dont l'ONU a souligné qu'il était partie intégrante de la biodiversité.

Enfin, nous tenons à attirer votre attention sur le fait que certaines associations de protection animale suivent le slogan "Les animaux ne doivent pas nous servir d'aliments, de vêtements, de sujets d'expérience ou de divertissement".

Les nouvelles réglementations qu'elles proposent aux hommes politiques semblent généreuses a priori, mais le détail de ces propositions cache souvent des conséquences désastreuses qui nous empêchent de pratiquer notre hobby et de sauvegarder les races à faibles effectifs . C'est notamment le cas du rapport Antoine qui, en proposant de modifier le statut des animaux, leur donnera les mêmes droits que les humains dont le droit à la vie, et conférera aux juges le pouvoir de dire si telle ou telle méthode d'élevage doit être interdite ou non. (voir analyse jointe). Cette subjectivité sera source d'insécurité juridique et de nombreux problèmes irréversibles, en plus d'engorger les tribunaux. Nous avons déjà beaucoup de problèmes avec de trop nombreuses réglementations mal pensées ou exagérées. Avant d'en créer de nouvelles, il est nécessaire, comme l'ont promis la majorité des hommes politiques lors des élections, d'évaluer les effets des anciennes réglementations.

Nous comptons sur votre sagesse et votre réalisme pour soutenir la conception raisonnable et humaniste de la protection des animaux, exposée dans les documents de la fédération ProNaturA France et du comité Noé, qui est celle de l'immense majorité des Français.

Dans cette attente, je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur le Député, Madame, Monsieur le Sénateur, l'expression de mes sentiments respectueux.

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