La Fédération Française des Associations pour une Protection Non Anthropomorphiste de la Nature et des Animaux-ProNaturA France

Propose au Conseil Régional d'ALSACE et à tous les Alsaciens

La création d'une Ferme conservatoire des animaux de races alsaciennes

Il est aujourd'hui, plus que jamais nécessaire de dessiner une nouvelle écologie, une écologie humaniste, qui donnerait à chacun la possibilité de découvrir et de participer à la sauvegarde de notre patrimoine vivant.
La France s'est récemment dotée d'une Charte nationale pour la gestion des ressources génétiques.
La fédération ProNaturA France rassemble plus de 200.000 membres et participe à SAUVEGARDE, programme européen d'éducation à la biodiversité.
Elle a rédigé un programme d'actions, nommé C.S.E (contrats de sauvegarde des espèces rares par l'élevage) destiné à promouvoir de façon dynamique et efficace la sauvegarde et la valorisation économique du patrimoine génétique national.
Son souhait est d'associer des milliers de citoyens, des acteurs économiques, des scientifiques et des instances politiques à un objectif écologique commun de préservation de la biodiversité.
Notre but est que le projet d'ensemble (C.S.E.) soit une sorte de fil rouge qui permette à des projets régionaux d'être conçus et d'éclore.
L'Alsace est une belle et riche région qui possède une superbe palette d'animaux de races malheureusement à faible effectif ou en voie de disparition (poules et oies d'Alsace, poules Javanaises de l'Abbé Keller, lapins sablé des Vosges, lapins nains cendré écru dit cendré de Dornach, vaches vosgiennes, pigeons mulhousiens, pigeons huppé de Soultz, pigeons boulant d'Alsace, pigeons biset blanc du Ried alsacien, …).
La diversité et la richesse des races de la Région Alsace nous amènent à penser qu'un projet de ferme pédagogique et conservatoire des races de terroir y a toutes les chances de réussir.
Les animaux et les plantes qu'ont créés et élevés nos ancêtres sont un des éléments importants de notre histoire, notre culture et notre identité. Nous avons le devoir de les sauvegarder pour les léguer à nos enfants.
C'est dans cette esprit que la Fédération ProNaturA France et le Poule et Oies Alsace Club proposent au Conseil Régional d'Alsace la création d'une ferme pédagogique et conservatoire des animaux de races alsaciennes.
I- Quelle structure ? Quelle implantation ?
Ce projet ne doit pas être un gouffre financier pour le Conseil régional et les instances appelées à y participer.
Une ferme pédagogique, seule, ne vivrait que de subventions et serait financièrement coûteuse pour la Collectivité.
C'est pourquoi, il nous semble primordial de ne pas séparer l'activité pédagogique de l'activité économique.
Le but de ProNaturA France étant non seulement de faire connaître les anciennes races de terroir au grand public, qui, bien qu'habitant en Alsace, n'en a bien souvent jamais vu, mais aussi de valoriser ces races économiquement en les faisant revivre grâce à leur qualités gustatives et culinaires.
Il est souhaitable que les excédents dégagés par la production d'animaux à destination de micro filières culinaires "haut de gamme" compensent l'éventuel déficit de la ferme à vocation avant tout éducative et pédagogique.
L'astuce est de créer un système original afin que les deux soient complémentaires.
Cette ferme conservatoire pourrait être localisée à proximité d'une grande ville : Mulhouse ou Strasbourg par exemple.
Elle serait ouverte au public et en particulier aux enfants des écoles pour faire connaître les animaux de races alsaciennes. (et pourquoi pas des variétés de plantes également).
Le lieu doit être adapté au bien être des animaux.
Il doit y avoir de l'eau, ou la possibilité de créer un circuit d'eau afin de séparer les parcs d'oies d'Alsace reproductrices.
Il est possible d'acheter soit des bâtiments déjà existant, soit d'en créer de toute pièce. Mais dans les deux cas, ils doivent respecter l'architecture typique de l'Alsace. Le projet est initialement évalué à environ 460.000 € et comporte peu de risque, l'immobilier se revendant, en cas d'échec, rarement à perte en Alsace.

II- Deux entités :
Pour des raisons sanitaires, il est souhaitable de diviser la ferme en deux entités.
1°) Une première entité serait composée de la ferme pédagogique et de présentation proprement dite.
Si elle contenait l'ensemble des animaux reproducteurs, et qu'une épidémie apparaisse, il existerait un risque trop important que tous les efforts de sélection soient anéantis d'un seul coup par la perte de tous les reproducteurs.
De plus, d'autres expériences ont montré que le grand public, peut, sans bien sûr en être conscient et responsable, apporter des bactéries et autres microbes sur ses habits, chaussures, en caressant les animaux, etc. Et il n'est pas question de faire revêtir à chaque visiteur une tenue antibactérienne. Ce serait exagéré.
Cette ferme présenterait dans un cadre naturel et en respectant des conditions de confort et de bien être, au moins un mâle et plusieurs femelles de chaque race alsacienne. Et sur le même principe, à l'intérieur de chaque race, chaque couleur (variété) serait également représentée par un mâle et plusieurs femelles.
La ferme pourrait contenir une salle d'exposition avec des panneaux pédagogiques expliquant les différentes étapes de la vie des animaux, leurs besoins, leur nourriture etc. A l'instar des panneaux qui avaient été conçus pour le musée vivant de la basse-cour en Normandie.
On apprendrait aux enfants à respecter les animaux, à les manipuler en douceur.
On leur ferait prendre conscience de l'importance de protéger la biodiversité.
Dans cette salle, ou une pièce annexe, une couveuse serait installée, et les enfants pourraient assister en direct à des éclosions.
Dans une autre pièce, des éleveuses vitrées permettraient aux enfants et au public de suivre la croissance des petits animaux.
Au dehors, des parcs suffisamment spacieux permettraient aux jeunes animaux d'être séparés par âge et de croître en toute quiétude. Des coins pique-nique pourraient être aménagés autour de ces parcs pour le public.
Une salle fermée spéciale pique-nique pourrait également être prévue, où le public pourrait se restaurer en cas de mauvais temps. Il pourrait y être vendu des aliments à emporter provenant des animaux de la ferme et/ou des plats typiques conçus à partir des animaux de races alsaciennes suivant le cahier des charges CSE.
Une pièce spéciale, ou un abri protégé des vents contiendrait les clapiers des lapins, permettant de découvrir les différentes races.
A un autre endroit, pourraient être installés des clapiers où les enfants pourraient venir caresser les lapins sous la surveillance de leur enseignant.
En ce qui concerne les pigeons, on pourrait s'inspirer d'une réalisation intelligente qui existe au zoo de la Wilhelma dans le Bade Württemberg.
Les citadins ont toujours l'habitude de voir des pigeons adultes, mais ignorent bien souvent tout des différentes étapes de la couvaison et de la croissance des petits.
Il pourrait être construit une volière avec une glace sans tain, derrière laquelle seraient adossées les cases contenant les nids des pigeons. Les pigeons seraient des pigeons des races de la Région.
Ainsi les enfants seraient certainement très heureux de découvrir les mille et un soins que les parents pigeons apportent à leurs petits. Ils pourraient assister à des éclosions en direct sans déranger les pigeons et cela plaît toujours énormément aux enfants.
2°) Station de reproduction et de sélection.
Elle aurait deux buts principaux :
- permettre la sélection d'un nombre importants de reproducteurs.
- permettre la production de produits de qualité "terroir alsacien"
Elle peut être implantée non loin de la ferme pédagogique, pour une question de facilité de gestion.
Elle ne doit pas être trop proche non plus pour éviter tout problème sanitaire.
a) Permettre la sélection d'un nombre important de reproducteurs.
Les reproducteurs entreraient dans des programmes de sauvegarde et d'amélioration de la race.
La responsabilité de la sélection serait confiée aux clubs de races afin que les produits qui sortent de cette ferme, qu'ils soient vivant ou non, correspondent parfaitement au standard de la race. Que le consommateur soit certain qu'il achète un produit de qualité issu d'une histoire millénaire. Et que ces produits ne soient pas de mauvaises contrefaçons.
Les clubs pourraient faire appel à des juges et des scientifiques pour les aider dans la sélection.
Il s'agit de créer un véritable réservoir génétique. Les jeunes qui ne seront pas gardés au sein de la station comme reproducteurs :
- pourront être vendus à des agriculteurs qui souhaitent produire des animaux de race.
La priorité sera donnée aux agriculteurs qui adhéreront à la démarche CSE avec cahier des charges pour suivre la qualité du produit.
- pourront être vendus à des restaurants sous le logo "Race X, protégeons la biodiversité". (par exemple "steak de vache vosgienne, protégeons la biodiversité").
b) permettre la production de produits de qualité "terroir alsacien"
L'objectif est, dans un premier temps, de créer une offre de produits de qualité qui incitera les particuliers, mais aussi les restaurants à manger des produits issus du terroir alsacien et à redécouvrir leur goût.
La station pourra assurer l'approvisionnement constant d'un petit nombre de restaurants réputés, qui seront partenaires.
A terme, ProNaturA France souhaite, avec l'aide du Conseil Régional, lancer la micro filière "restaurants".
(Et pourquoi pas ensuite, si cela marche bien, la micro filière "exportation").
L'Alsace abrite des dizaines et des dizaines de restaurants qui maintiennent une tradition alimentaire bien vivante.
Les gens ne s'y rendraient-ils pas avec d'autant plus d'envie et de plaisir s'ils savaient qu'ils vont déguster un foie gras issu d'une véritable oie de la race "oie d'Alsace" ou un pigeon de la race "pigeon mulhousien" et qu'ils ont contribué par ce geste simple à sauver une espèce en voie de disparition ?
La station d'élevage n'aura pas vocation à produire un grand nombre d'animaux abattus.
Elle ne veut pas se substituer aux agriculteurs.
Elle souhaite simplement ouvrir la voie et inciter les professionnels à produire des animaux de race de terroir. Notamment en mettant à leur disposition de jeunes reproducteurs.
Pour cela, il faut leur montrer qu'il existe des débouchés. Et même créer ces débouchés ou les initier.
Le fait de passer une convention qualité "produits de terroirs haut de gamme" avec au départ un petit nombre de restaurant, aura ensuite un effet d'engrenage. Si cette nouveauté plaît à la clientèle, celle-ci augmentera et sera demandeuse.
Pour la satisfaire, de plus en plus d'autres restaurants voudront adhérer à cette convention (qui pourrait avoir pour logo "produits de la Région Alsace, produits de notre identité" ; logo qui pourrait être utilisé par les restaurants partenaires).
De fil en aiguille, ce qui était au départ expérimental deviendra un véritable marché et les agriculteurs professionnels pourront y trouver des débouchés.
C'est toute la philosophie des C.S.E, qui associent les éleveurs professionnels, les éleveurs amateurs et les instances politiques autour d'un projet commun de sauvegarde d'un patrimoine et de valorisation économique de ce patrimoine.

III- Des projets d'avenir.
Il sera employé ci après le terme CSE.
Le projet CSE est joint en annexe.
Mais que les CSE existent ou pas ne change rien à la faisabilité de ces différents projets.
La ferme conservatoire pourrait être le siège social du suivi des différents CSE passés par race.
M. EGLIN, coordinateur des C.S.E. (03 81 37 27 95) est entré en contact avec le Poule et oie d'Alsace Club qui y voit une très grande chance pour l'avenir de ces races pour l'instant menacées d'extinction.
1°) Véritable foie gras d'oie d'Alsace.
Un CSE pour les oies d'Alsace semble très prometteur.
Le but est tout d'abord de recenser tous les professionnels qui fabriquent du foie gras avec de la véritable oie d'Alsace. Ensuite de monter la filière " véritable foie gras issu de la race oie d'Alsace" et d'inciter les autres professionnels à adopter cette race en leur trouvant des débouchés dans les restaurants alsaciens.
Il sera également nécessaire de faire un recensement européen de tous les éleveurs de l'Union européenne qui en possèdent. Il y en a un nombre important notamment en Allemagne, ce qui permettra de réaliser, pourquoi pas un programme d'élevage européen avec la Fédération Européenne de Zootechnie.
2°) Les vaches vosgiennes à l'honneur
Un CSE pour les vaches vosgiennes est également rapidement envisageable.
La station d'élevage pourrait, avec des scientifiques, étudier les causes de leur rusticité, améliorer leur productivité. La vente de fromages réalisés exclusivement avec du lait de vaches de race vosgienne pourrait être valorisée.
3°) Des lapins sablés des Vosges et des pigeons Mulhousiens dans nos assiettes.
Le lapin possède une viande dont les nutritionnistes ne cessent de vanter les qualités. Des filières pourraient aisément être mises en place. Il est à noter que la Fédération des aviculteurs d'Alsace Moselle souhaite que le lapin brun-marron de Lorraine également souvent présent en Alsace et race à faible effectif, puisse faire partie de ce programme de sauvegarde.
Le pigeon est de plus en plus apprécié par nos concitoyens qui redécouvre ses qualités. Il est triste de laisser le marché être envahi uniquement par des races américaines, d'autant que le pigeon mulhousien se défend très bien. Sa mise à l'honneur, notamment dans les restaurants, est plus que souhaitable.
3°) Cocorico pour les poules
En ce qui concerne les poules alsaciennes et les poules javanaises, la ferme expérimentale pourra servir de station de sélection. Ces poules pourraient être notamment valorisées par l'œuf.
Il sera nécessaire de sélectionner les meilleures pondeuses, qui devront également répondre au standard.
L'alsacienne et la javanaise peuvent se valoriser l'une l'autre. En effet, les clients des restaurants seraient certainement heureux de découvrir sur les tables un bel assortiment d'œufs à coquille bleu turquoise (œufs de javanaises), à coquille blanche (œufs d'alsaciennes) associé avec des œufs rouges chocolat (œufs de marans). Cet ensemble d'œufs cuits durs ou coque serait du plus bel effet et susciterait la curiosité des convives.
D'autre part, les fermes auberges vosgiennes pourraient proposer des omelettes faites uniquement avec des œufs d'alsacienne ou de javanaises, par exemple.
De plus, la poule d'Alsace a une chair fine, proche de celle de la Bresse-gauloise. La production éventuelle de chapons est une filière à ne pas négliger.
Bien d'autres projets sont envisageables. Il faut faire appel à l'imagination de chacun.
Tous les projets sérieux seront étudiés.
Des projets concernant les variétés de végétaux du terroir alsacien pourraient également intégrer ce projet d'ensemble.
Comptant sur votre aide, nous invitons chacun à nous aider à sauvegarder et à valoriser ces animaux en voie de disparition.
Fédération Française des Associations pour une protection Non Anthropomorphiste de la Nature et des Animaux-ProNaturA France
Suivi du dossier : Guillaume BAUMGARTNER
1 impasse des pierres 67000 STRASBOURG
06 83 69 25 57, mail : alsatix@gmx.de

QUIZZ du Poulet

1) Combien de races françaises de poules peut-on encore dénombrer dans notre pays en 2004 ?
A o 45
B o une centaine
C o 142

2) Un Jury de grands Chefs français dont Pierre TROISGROS a dégusté récemment 30 volailles de races françaises. Quelle place l'Alsacienne a-t-elle obtenue ?
A o 2ème place sur 30 (La Bresse étant classée 5ème)
B o 12ème place sur 30 (La Bresse étant classée 8ème)
C o 3ème place sur 30 (La Bresse étant classée

3) Où peut-on trouver aujourd'hui dans le commerce un poulet de Race Alsace ?
A o chez les meilleurs artisans bouchers d'Alsace.
B o sur la carte des restaurants 'Etoiles d'Alsace'
C o nulle part

4) Les 29 et 30 Novembre 2003 ont eu lieu à Soultzmatt et à Wolfisheim les championnats avicoles départementaux de la Poule d'Alsace. Combien d'animaux pour combien d'éleveurs ont-ils été exposés ?
A o 17 sujets pour 2 aviculteurs à Soultzmatt et 27 sujets pour 4 aviculteurs à Wolfisheim.
B o 133 sujets pour 35 aviculteurs à Soultzmatt et 280 sujets pour 55 aviculteurs à Wolfisheim.

5) En Alsace en 2004, à combien estime-t-on le nombre d'élevages avicoles familiaux de poules et coqs de race Alsace ?
A o environ 50
B o à peine une dizaine
C o une bonne centaine

6) Elevée jadis pour la qualité de sa chair, l'abondance de ses œufs et sa silhouette élégante, notre unique Poule d'Alsace :
A o aura quasiment disparu dans dix ans si l'on ne fait rien, comme sont en train de disparaître nos si nombreuses variétés de fruitiers.
B o peut encore être sauvée grâce à la création d'une ferme de sélection régionale et la mise en place d'une filière volaille gastronomique.
C o pourrait dans une dizaine d'années concurrencer la cigogne pour ses talents d'ambassadrice de l'Alsace ( volet gastronomie ! ) en devenant, après la Poule de Bresse, la deuxième volaille AOC française du genre Gallus. (plusieurs réponses sont admises pour la question 6)

7) Question : voulons nous d'un second oiseau pour l'Alsace ?
A o OUI POURQUOI PAS.
B o NON.



oooooooooooooooooo
réponses du Quizz :
1 : A === 2 : A === 3 : C === 4 : A === 5 : B === 6 : ABC === 7 : A ou B au choix
oooooooooooooooooo

Avec quelques uns des meilleurs restaurateurs d'Alsace, avec les derniers aviculteurs amateurs, seuls détenteurs de ce précieux patrimoine génétique et avec quelques éleveurs professionnels, nous souhaitons créer une micro filière volaille pour porter haut les couleurs de notre gastronomie locale !
Pour plus de renseignements vous pouvez contacter M. Guillaume Baumgartner, coordinateur du projet, au 06 83 69 25 57 ou sur Internet : alsatix@gmx.de


Page d'accueil