Le bien-être, c'est la santé

http://www.rongeurs.net/pathologie.php3
pour tout connaître sur les maladies des rongeurs, lapins, cobayes, chinchillas et autres

http://pageperso.aol.fr/ornis11/page4.html
un site très bien fait pour apprendre à connaître et prévenir les maladies des pigeons et colombidés

http://cerb.free.fr/accueil_encyclopedie_lesmaladies.htm


ECHEC à la Pullorose paratyphoïde , aux maladies des basses-cours en incubation ou LA FUMIGATION de vos couveuses par un produit professionnel.

Voilà ce que l'on pouvait lire, dans les années 70, dans toutes les revues spécialisées d'aviculture professionnelles.
FUMIGATION : Action d'utiliser la fumée ou la vapeur de substances chimiques pour la désinfection de locaux ou l'extermination d'espèces animales nuisibles (insectes , rongeurs).
Définition du Petit Robert sur ce mode de désinfection largement utilisé par les couvoirs professionnels et complètement inconnu ou presque des aviculteurs sportifs.
Vous trouverez dans toutes les expos, des revendeurs de matériel avicole, qui vous vendrons des désinfectant pour nettoyer vos locaux ou vos couveuses mais jamais, hélas, ils ne vous proposeront un désinfectant spécifique à votre couveuse, prétextant même, pour certains, que cela n'existe pas.
Ce produit professionnel conçu pour la désinfection des couvoirs et couveuses, permettant par son utilisation de rompre le cycle de la pullorose, d'atteindre les germes et les moisissures supprimant radicalement paratyphoïde, mycose, infection du nombril, maladie de Newcastle EXISTE et depuis longtemps.
J'ai fait la connaissance de ce produit, il y a une quinzaine d'années, dans l'élevage du LAUNOY ou, à l'époque M. Alain Tapano, vendait ses produits sur les marchés périphériques de la région parisienne. Cet aviculteur possédait un couvoir à l'ancienne avec, encore ses couveuses en bois pouvant contenir de 600 à 1200 œufs. Quand vous pénétriez dans son couvoir, une odeur vous saisissait les narines, c'était le désinfectant FUMI.
Il régnait une atmosphère de centre hospitalier, avec cet éclairage blanc fluorescent, à droite les couveuses, en face les éclosoirs, au milieu des tables à mirer, à gauche la table à chaponner avec les parquets, ou l'on faisait jeûner les futurs chapons, enfin une ambiance à part. Depuis l'élevage a disparu et M. Tapano a changer d'activité, mais il m'avait offert un reste de bidon de désinfectant.
Depuis j'utilise ce produit, parce qu'il est facile d'emploi et qu'aujourd'hui il est le désinfectant de référence pour tous les couvoirs industriels.
Quels sont ses avantages ?
- Il détruit la pullorose dont les germes virulents s'étendent à toute une éclosion, même à partir d'un seul poussin malade.
- Détruit la paratyphoïde, cause de mortalité chez les poussins.
- Combat la maladie de Newcastle, considérée comme la plus sérieuse menace actuelle de nos basses-cours. Son virus est transmis par l'air, l'œuf ou le contact direct.
- Empêche l'infection du nombril, ou ventre bleu, causée par les bactéries se fixant sur le nombril en formation.
- Atteint les moisissures, qui trouvent dans la couveuse un abri idéal, propre à leur développement (mycose intestinale).
- Poussins plus résistants, car l'action antimicrobienne de Fumi les place dans des conditions idéales de développement, surtout pendant les 3 jours d'une importance capitale qui suivent l'éclosion.

COMMENT UTILISE T-ON FUMI ?

Au début de l'incubation dès que les œufs sont en place dans la couveuse.
Répéter cette application à chaque introduction d'œufs frais, lorsque la couveuse a repris sa température normale. Ainsi sont détruits les moisissures déposées sur les coquilles par les pondeuses atteintes de mycose intestinale, les germes de la maladie de Newcastle (peste aviaire)et ceux qui proviennent de la manipulation des œufs.
Au début de l'éclosion
Cette application aide surtout à fermer le nombril sans infection. Les germes de pullorose, Newcastle, etc., s'il en reste, sont tués immédiatement. Elle est de la plus haute importance et réduit la mortalité.
En pleine éclosion
Pour achever la désinfection, et garantir les poussins contre la pullorose et la paratyphoïde, faire une 3ème application 12 heures après l'éclosion. Cette application colore en outre les poussins en jaune.

MODE ET DOSES D'EMPLOI
Il est facile, pas de mélange, de manipulations diverses, d'erreurs, ni d'appareils spéciaux.
Verser simplement la quantité nécessaire de FUMI (en principe 10 cm2/m3 ) sur le plancher de la couveuse s'il est en zinc, ou bien sur une plaque de plastique ou une soucoupe qui seront disposées sur le fond de la machine. L'élévation de température suffira ensuite pour mélanger ce liquide en un gaz bactéricide et germicide.
Dose : 10 centimètre cubes par mètre cube intérieur d'incubateur ou d'éclosoir.
Peu importe le nombre d'œufs, seul le VOLUME compte.
Aération : Pour tous les types d'appareils, introduire FUMI aérateurs fermés. Laisser opérer la fumigation pendant 10 minutes. Ouvrir alors l'aération pendant 10 minutes, puis reprendre la marche normale.
En général : Pendant l'application de FUMI, le degré hygrométrique sera aussi élevé que possible, notamment dans l'éclosoir. La ventilation doit toujours marcher.
Pour la désinfection d'un incubateur vide, il est nécessaire de monter ce dernier à la température d'incubation et de mettre en marche le ventilateur.
Désinfection des locaux : ( salles à couver, etc.)
Dose : 8 cm3 par mètre cube. Additionner dans un récipient la dose de FUMI, de 3 fois plus d'eau. Faire bouillir pour évaporer les ¾ du liquide en maintenant portes et fenêtres fermées pendant une bonne heure.

1 cuiller à café = 5 cm3
1 cuiller à soupe = 15 cm3 environ
Pour plus de renseignements, n'hésitez pas à nous contacter

Maurice O



Les antibiotiques : conseils d'utilisation pour les éleveurs amateurs.

Tout d'abord, je voudrais vous dire que j'emploie rarement des médicaments. Je préfère laisser la nature effectuer sa sélection naturelle. Il vaut mieux conserver des oiseaux naturellement résistants plutôt que des bêtes fragiles. On peut comprendre le désir de certains éleveurs de vouloir protéger des reproducteurs de variétés rares ou de grande valeur. Cet article est donc fait pour les aider à mieux soigner leurs animaux.
Quand une bête est malade il vaut mieux tout d'abord l'isoler afin d'éviter la transmission de la maladie à tout l'élevage, puis laisser la bête se remettre toute seule de cette affection ou l'aider à passer un cap difficile à l'aide d'antibiotiques.
Les produits les plus fréquemment utilisés par les éleveurs amateurs sont les antibiotiques. C'est alors la forme injectable que je préfère. Les raisons sont simples et je vais les partager avec vous.
. L'injection est la voie la plus digne de confiance pour les traiter, et ce pour plusieurs raisons :
- Cette méthode permet de cibler le traitement des bêtes qui en ont véritablement besoin
- Avec les injections, le dosage est assuré, puisqu'il est basé sur le poids corporel. La dose à injecter est donc précise et adaptée à chaque animal
- C'est le système le plus rapide puisque la voie intramusculaire permet une propagation du produit très rapide vers le sang.
- Cette voie d'administration limite l'apparition de microbes résistants aux antibiotiques.
Plusieurs précautions pour l'injection :
- Pour éviter les contaminations d'oiseaux sains, il est plus sage de changer d'aiguille pour chaque bête. Pour les économes, on peut quand même recommander le nettoyage des aiguilles avec un coton imbibé d'alcool entre chaque injection.
- Pour les seringues, il faut en changer après chaque séance d'injection.
- Les protections d'aiguilles sont indispensables afin d'éviter à l'éleveur de se piquer et pour éviter de souiller l'aiguille si elle vient à tomber au le sol.
- Avant d'injecter le produit, il faut chasser les bulles d'air de la seringue.
- Pour une injection intramusculaire : piquer au niveau des ' blancs' du poulet, parallèlement au sternum ou alors au niveau de la cuisse, en n'enfonçant pas trop l'aiguille pour de pas léser les artères profondes du volatile. Sinon une injection sous cutanée permet aussi un traitement satisfaisant.
- Si votre volaille saigne, il suffit d'appuyer quelques instants sur le point d'injection avec un coton imbibé de désinfectant.
- Inconvénients des antibiotiques à diluer dans l'eau de boisson :
- On estime seulement la quantité d'eau que va boire le poulet. Un poulet qui n'est pas en forme n'aura probablement pas une dose suffisante.
- Les jours de pluie, si les antibiotiques ont mauvais goût les poules auront tendance à boire dans les flaques d'eau (bien que le sens du goût chez les volailles ne soit pas très développé).
- Si le temps est clément, certains abreuvoirs se retrouvent au soleil certaines heures de la journée. L'antibiotique va se dénaturer et perdre son action contre les bactéries. (par exemple, les éleveurs peuvent remarquer que l'érythromycine " noircit " lorsqu'elle passe une journée à la lumière.)
- Un autre risque est un surdosage possible par temps chaud, puisque les oiseaux sont susceptibles de boire plus que lors d'une journée " normale ".
Un abreuvoir même bien lavé régulièrement reste un milieu propice aux bactéries ; il est dans un milieu extérieur, susceptible d'être souillé par des déjections. Il faut donc changer l'eau très régulièrement.
L'hygiène permet d'éviter bien des soucis.
Plus il y a de bactéries dans l'eau et plus on aura de chance (ou plutôt de malchance !) de trouver des bactéries mutantes naturellement qui résisteront à l'antibiotique.
Les antibiotiques que l'on dilue dans l'eau vont passer logiquement par le tube digestif des volailles. Une partie sera absorbée mais une grande partie sera éliminée dans les fientes. Il y a donc une perte d'antibiotiques importante à ce niveau. En passant dans l'intestin, ces antibiotiques auront tendance à détruire la flore intestinale " normale " des volailles pour sélectionner par le vide des bactéries qui seront résistantes aux antibiotiques. Ces bactéries survivantes vont se multiplier pour recoloniser les intestins et vont garder des propriétés de résistance vis-à-vis de l'antibiotique. Ces bactéries sont rejetées par milliards dans les fientes naturellement. Elles se retrouvent donc sur le sol où vivent les poules. Les poules sont par conséquent en contact avec des bactéries résistantes aux antibiotiques. Ce qui augmente le risque de rencontrer une résistance au traitement si un autre problème se rencontre par la suite.
L'INJECTION DE L'ANTIBIOTIQUE permet de ne pas utiliser cette voie intestinale. Et donc d'utiliser MOINS d'antibiotiques.
Pour les éleveurs qui désirent quand même donner des antibiotiques par voie orale, on ne peut que leur conseiller d'envoyer dans le bec de l'animal a l'aide d'une petite seringue sans aiguille la dose d'antibiotique adaptée au poids de l'oiseau dilué dans un faible volume d'eau. On évitera ainsi un gaspillage de produit au niveau des abreuvoirs.
Une autre méthode de prophylaxie évitant bien des problèmes serait de changer et de brûler très régulièrement la litière de " l'infirmerie " où ont séjourné les bêtes malades. Toujours pour éviter une transmission par les fientes de germes pathogènes.
Le bon sens dit aussi de s'occuper des bêtes malades après les bêtes non atteintes par un problème sanitaire.
En traitant les infirmes en dernier, on limite la dissémination d'agents microbiens a condition de se laver les mains correctement.

En conclusion,
Beaucoup de gens croient que le traitement préventif avec des antibiotiques est une bonne chose. Ceci peut se comprendre si l'on possède des bêtes de valeur. Mais si des antibiotiques sont administrés sans symptômes, il y a un grand risque d'élever non seulement des oiseaux avec des systèmes immunitaires plus faibles, mais aussi de rencontrer des germes résistants aux traitements antibiotiques usuels.
Il faut limiter l'utilisation d'antibiotiques et surtout, MIEUX les utiliser afin de réduire l'apparition de microbes résistants.
Les laboratoires de recherche ne trouvent plus véritablement de grandes familles d'antibiotiques depuis une quinzaine d'année. Les " nouveaux antibiotiques " qui apparaissent ne sont que des variantes de produits déjà connus. La gamme d'antibiotiques disponibles est donc limitée et si l'on n'y prend pas garde, on risque de se retrouver avec des germes contre lesquels on n'aura aucun traitement efficace.
Le système idéal pour combattre les maladies les plus fréquentes rencontrées dans les élevages amateurs serait la vaccination. La vaccination permet de stimuler les défenses naturelles des animaux sans avoir recours aux antibiotiques. Le problème actuel reste le prix des vaccins et les conditionnements (souvent 1000 doses !) .
C'est donc une raison de santé publique qui doit désormais très rapidement inciter les pouvoirs publics à tout faire pour que les milliers d'éleveurs familiaux français d'animaux de basse-cour, de races souvent rares, qui sont les acteurs de la sauvegarde de la biodiversité, puissent disposer de vaccins en 50 ou 10 doses pour protéger leurs animaux des maladies.
Une solution pourrait consister à donner gratuitement des autorisations de mise sur le marché en 10 et 50 doses aux fabricants qui produisent déjà des vaccins en 1000 doses qui ont déjà obtenus l'AMM. En effet, les fabricants ne sont pas pour l'instant enclin à présenter des dossiers d'autorisation de mise sur le marché en 10 et 50 doses, car la procédure leur coûterait trop cher par rapport au bénéfice immédiat escompté.
C'est pourquoi, on peut féliciter la fédération de protection animale ProNaturA France qui a lancé l'opération " vaccination et biodiversité " pour convaincre les fabricants de vaccins et les pouvoirs publics, de l'importance pour les milliers d'éleveurs familiaux français de pouvoir acheter des vaccins en 10, 50 et 100 doses. (Qui existent en 1000 doses actuellement).
Il est désormais nécessaire que les pouvoirs publics s'attachent aussi vite que possible à résoudre ce problème pour limiter les antibiorésistances et assurer la santé des Français et de leurs animaux de basse-cour.
Les solutions sont simples pour une fois….alors il faut agir rapidement.


Nicolas ALARION, étudiant à la Faculté de Médecine de Limoges
Eleveur de poules Dorking

Comment se débarrasser définitivement de la coccidiose de nos volailles

La coccidiose est un fléau. Cette maladie provoque des diarrhées et un amaigrissement important pour nos poules. Tous les éleveurs de volailles voient leur production d'oeuf chuter et la qualité de volailles de chair est souvent affectée tant la perte de poids peut être importante et ce très rapidement.
Les produits anticoccidiens vendus sur le marché ne sont pas des produits qui tuent les coccidies (comme des antibiotiques pourraient tuer des bactéries). Ces produits empêchent juste la prolifération excessive de ces parasites microscopiques. Si nos éleveurs traitent leurs volailles d'ornement, on ne fait que limiter les dégâts et on n'élimine pas le problème qui peut resurgir un peu plus tard.
Il est intéressant de trouver d'autres solutions que ces produits "coccidiostatiques" (qui empêchent la prolifération des coccidioses mais qui ne les tuent pas) car la législation européenne vise à interdire les additifs alimentaires à activité médicamenteuse, et en conséquence aucune nouvelle molécule n'est commercialisée.
Les souches de coccidies deviennent résistantes aux produits existants. Aucune solution de remplacement efficace et de faible coût n'existe actuellement.
Face à ces contraintes, d'une part les coccidiostats existants doivent être utilisés de manière raisonnée, pour une efficacité optimale et pour éviter l'épuisement de leurs effets trop rapide.
La meilleure solution semblerait être la vaccination contre les coccidies.
La vaccination contre la coccidiose consiste en une contamination de nos volailles avec des coccidies non pathogènes. C'est-à-dire qui ne provoquent aucun trouble pour nos volailles et qui vont provoquer une réaction immunitaire de l'animal.
Ces souches de coccidioses atténuées colonisent nos volailles et les rendent immunocompétentes. C'est-à-dire que les poules sont porteuses de coccidiose, mais d'une forme qui ne les rend pas malades. Cette forme non pathogène empêche les formes pathogènes de se multiplier puisque, si on veut simplifier, "la place est déjà prise" pour les souches agressives. Elles ne peuvent donc se multiplier.
Ce produit est considéré non pas comme un vaccin par l'industrie pharmaceutique, mais comme un médicament.
La vaccination doit se faire idéalement à 5 jours de vie. Cette vaccination ne se fait qu'une seule fois dans la vie de l'animal et suffit pour le protéger durablement contre la coccidiose, à condition de respecter plusieurs conditions.
Il existe le paracox 8 et le paracox 5. Le paracox 8 est à préférer, bien que plus cher, il protège contre TOUTES les espèces de coccidies présentes en Europe.
La vaccination se fait en ajoutant dans l'alimentation ou dans l'eau de boisson le vaccin, à raison de 0.1 ml par poussin (le flacon de 1000 doses fait 100 ml). Le partage des doses peut être fait avec une seringue à insuline. le produit n'est pas livré véritablement dans un flacon, mais plutôt dans une poche souple, qui possède une valve qu'on peut percer. L'inconvénient est qu'il faut prévoir avant l'ouverture plusieurs fioles ou éprouvettes ayant des bouchons afin de partager le produit. Une fois ouvert, le sachet originel contenant le vaccin ne peut se reboucher. Il faut absolument utiliser le produit, sinon tout le liquide risquerait de se répandre.
Le flacon se garde en théorie 4 mois sans être ouvert et en théorie 8 semaines une fois entamé. En Angleterre, énormément d'éleveurs utilisent ce produit, depuis de nombreuses années et avec grand succès. Beaucoup d'éleveurs ponctionnent la poche mère proprement en utilisant des fioles stériles pour recevoir de petites quantités de vaccin (20, 30, 50 ou 100 doses). Ces éleveurs utilisent ces vaccins pendant toute leur saison de reproduction sans problèmes. Il n'ouvrent que les tubes dont ils ont besoin et conservent leur réserve au réfrigérateur.
Le vaccin anticoccidien, qui est considéré, ne l'oublions pas, comme un médicament, n'a aucune interférence avec les autres vaccinations. Cette vaccination ne se fait qu'une seule fois dans la vie de l'animal et suffit pour le protéger durablement contre la coccidiose, à condition de respecter plusieurs conditions :
- toujours conserver le vaccin au réfrigérateur, sans rompre la chaine du froid.
- pour être sûr que les poussins prennent bien leur produit, il faut les assoiffer avant de leur donner le produit dans une faible quantité d'eau fraîche.
- il faut élever les jeunes sur une litière et non sur grillage. Les jeunes doivent rester sur la même litière pendant 21 jours, afin qu'ils puissent se recontaminer régulièrement avec les coccidies vaccinales qui sont éliminées dans les fientes. En consommant quelques copeaux, quelques fientes ou de la nourriture souillée, les jeunes sujets auront un « rappel vaccinal », ce qui va améliorer les réactions immunitaire ultérieures contre les coccidies pathogènes. Le cycle de vie normal d'une coccidie est de 7 jours. Ces coccidies vaccinales ont un cycle de vie plus court de 5 jours. Il faut tout de même 4 cycles de vie pour une réaction immunitaire suffisante.
- Il est très important de ne plus du tout utiliser d'anticoccidien après la vaccination pour les jeunes (même à l'âge adulte). Au risque de détruire totalement les "bonnes" coccidies que l'on a ensemencées dans l'élevage. Ces coccidies inoffensives vont se multiplier et par l'intermédiaire dans fientes, recontamineront les oiseaux présents dans les parquets. Un cycle de contamination- multiplication et sécrétion des coccidies vaccinales va se créer, et assurer ainsi une bonne immunité. Un poussin bien vacciné permet d'obtenir une volaille correctement protégée pendant toute sa durée de vie.
- si la vaccination est effectuée correctement, le laboratoire garantit une absence totale de signes de coccidiose dans vos élevages.
- si une volaille vaccinée présente une diarrhée, il faut l'isoler. Il ne s'agit pas d'une coccidiose ! il ne faut en aucun cas utiliser d'anticoccidien. La colonisation du tube digestif de l'animal par les bonnes coccidies sera détruite. L'éleveur aura peut être le sentiment d'avoir soigné sa poule, puisque les anticoccidiens ont quasiment tous un effet anti-infectieux (ils tuent les bactéries), mais il aura annulé tous les effets de sa vaccination. Le seul effet, que l'on pourrait qualifier d'indésirable (et encore !) est que sur les premiers lots de jeunes mis en extérieur sur des sites très contaminés, on peut trouver quelques réactions à type de frilosité. Ceci s'explique par la mise en compétition dans le tube digestif entre les coccidies vaccinales et les coccidies dites sauvages. Exceptionnellement, les jeunes peuvent présenter une petite diarrhée pendant 24 heures. Après ce laps de temps, tout rentre dans l'ordre et les volailles seront protégées. Encore une fois, il faut résister à la tentation d'utiliser un anticoccidien !!
- Les aliments doivent être totalement indemnes de produits anticoccidiens. Pour en être certain, il faut bien regarder les compositions et ne pas hésiter à demander aux vendeurs d'aliments. Pour les aliments pintadeaux - faisandeaux, il est totalement interdit par les règlementations européennes de trouver des anticoccidiens dans la composition. Les éleveurs peuvent les utiliser sans crainte.
On peut traiter sans soucis contre les vers, les antihelminthiques n'ont aucune interaction avec les coccidies vaccinales.

Prenez garde aux antibiotiques de la famille des sulfamides. Par exemple, un produit qui est très efficace pour beaucoup de problèmes d'élevage est le BIAPRIM, ce produit ne doit absolument pas être utilisé. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, mais l'éleveur qui vaccine doit être très vigilant.
Si une volaille échappe a la vaccination, on peut espérer qu'elle se parasite avec de bonnes coccidies qui auraient été produites par les autres volailles. Ainsi, je pense qu'un éleveur qui utiliserait pendant 2 à 3 ans un vaccin anticoccidien de type paracox 5 ou 8 (le 8 protégeant contre toutes les souches existantes de coccidies) verrait sont élevage protégé pendant longtemps, grâce à une auto-immunisation et à des réinfections avec de "bonnes" coccidies.
Cette méthode permet de traiter le "mal par le mal", certes un peu onéreux, mais qui semble tellement efficace.
Les coccidioses doivent être combattues, souvent les oiseaux atteints de coccidiose sont plus faibles et donc plus vulnérables pour d'autres maladies. Les oiseaux sont alors plus sensibles au coryza ou d'autres problèmes. Les éleveurs traitent alors de manière symptomatique mais ne vont pas chercher le problème à la base.
La coccidiose n'est pas la mère de tous les maux, mais elle est source de beaucoup de soucis d'élevage. La solution pourrait être de se grouper pour acheter un flacon de 1000 doses par les clubs ou associations d'éleveurs et un partage pourrait s'organiser.
Pour les plus septiques ; ce vaccin est largement utilisé dans les élevages industriels de poulets, et en 2005, plus de 13 millions de doses ont été vendues. Aucun cas de coccidiose dans ces élevages n'a été rapporté. Ces grands élevages doivent pourtant consigner tout problème de santé de leurs animaux.
Voici un article qui est un témoignage récolté sur Internet : Coccidioses : mieux vaut prévenir que guérir «La vaccination libère l'éleveur de tout souci de coccidioses».
Installé en Gaec avec son père et son frère depuis 1996, Francis Villemur élève des dindes, des poulardes, des chapons et des poulets sous le label «volaille fermière du Gers».
«Mes volailles sont peu sujettes aux coccidioses car, en production label, elles sont moins stressées qu'en production standard en raison, notamment, des densités inférieures, observe l'éleveur. Et depuis que je vaccine tous mes animaux, je n'ai plus aucun problème de coccidioses. Pour les poulets, j'utilise le vaccin Paracox 5, que je pulvérise sur l'aliment entre le 1er et le 3e jour d'âge. Pour les volailles festives, qui ont une durée d'élevage supérieure aux poulets, je préfère recourir au Paracox 8, plus cher mais efficace contre un plus grand nombre d'espèces de coccidies. Ce vaccin est versé dans l'eau de boisson entre le 5e et le 9e jour d'âge. La vaccination dans l'eau de boisson exige moins de précautions que la pulvérisation sur l'aliment : après avoir assoiffé les volailles, il suffit de prévoir un abreuvoir par animal, puis de diluer dans chacun une dose de vaccin. En revanche, le Paracox 5 nécessite de pulvériser uniformément une quantité précise de produit sur une quantité précise d'aliment. Mise à part certaines précautions d'emploi et le coût élevé de la vaccination, celle-ci s'avère bien plus efficace que la prévention par les anticoccidiens et libère l'éleveur de tout souci de coccidiose».

Alarion Nicolas
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